Les syndicats demandent une véritable régulation sociale internationale pour lutter contre la concurrence entre les travailleurs. Le président de la république a invité, ce lundi, Bernard Thibault (CGT), François Chérèque, Jean-Claude Mailly (FO), Bernard Van Craeynest (CFE-CGC), Jacques Voisin (CFTC) et Alain Olive (Unsa) pour préparer l'intervention du chef de l'Etat devant la conférence annuelle de l'Organisation internationale du Travail (OIT) réunie à Genève, le 15 juin.

Ce rendez-vous a eu lieu à cinq jours d'une nouvelle journée d'action intersyndicale de manifestions samedi, dernière salve avant les vacances pour réclamer "des réponses sociales à la hauteur de la crise", dont un coup de pouce au SMIC. Il y aurait au moins 629.000 chômeurs de plus cette année (prévision Unedic),

Au plan international, la "première attente" des syndicats, ce sont "des actes qui fassent qu'à l'avenir, les normes internationales du travail soient des normes à respecter par les Etats et les entreprises", de la même manière que "dans le domaine commercial, fiscal ou financier", a déclaré Bernard Thibault.

Nicolas Sarkozy, selon un communiqué officiel, "a réaffirmé son ambition de soutenir la voix de l'OIT dans le débat sur la définition d'une nouvelle gouvernance au niveau mondial". L'objectif est que "la reconnaissance du travail et de la protection sociale soient au c?ur des règles qui constitueront l'armature d'un nouvel ordre mondial".