Le gouvernement remet le dossier des retraites sur la table

Par latribune.fr  |   |  390  mots
Le ministre du Travail Brice Hortefeux a fait ressurgir le débat sur les retraites en évoquant le relèvement de l'âge de la retraite comme une des pistes de réflexion sur le sujet.

Galvanisé par le succès de l'UMP aux élections européennes, Nicolas Sarkozy semble vouloir accélèrer les réformes. Dernier exemple en date : les retraites. Alors que les syndicats s'attendaient à ce que le débat reprenne en 2012 avec l'échéance de l'élection présidentielle, le ministre du Travail, Brice Hortefeux, a remis le dossier sur la table dimanche soir.

Il évoque ainsi la question épineuse du relèvement de l'âge de la retraite parmi les "pistes" sur la table lors du prochain débat sur les retraites l'an prochain, tout en précisant ensuite "qu'elle n'engage en rien le gouvernement". "Comme on sait que si on ne fait rien on va dans le mur, il n'y pas aujourd'hui à ma connaissance 36 solutions, il y en a trois : diminuer les pensions -est ce que vous sentez aujourd'hui dans le pays les gens prêts à cela ?- augmenter la durée de cotisation, reporter l'âge de départ à la retraite comme l'ont fait les Allemands sur une trentaine d'années jusqu'à 67 ans", a- t-il expliqué lors de l'émission "Dimanche soir politique" (France Inter/Le Monde/I-Télé).

"Ce sont les trois pistes généralement présentées et il faut naturellement exprimer des choix, et c'est possible qu'il y ait d'autres pistes en dehors de cela. Les partenaires sociaux ont aussi leur rôle à jouer", a-t-il ajouté. "Vous aurez en février 2010 un rapport du Conseil d'orientation des retraites qui donnera un certain nombre d'indications, d'orientations, de suggestions", a-t-il précisé lors de l'émission. "Il faut attendre ce rapport mais le débat est permanent sur la question des retraites ", a conclu le ministre.

En évoquant le relèvement de l'âge de la retraite, Brice Hortefeux va plus loin que ses prédécesseurs. Les réformes successives des retraites, mises en route en 1994 par Edouard Balladur, en 2003 par François Fillon (alors ministre du Travail) et en 2007-2008 par Xavier Bertrand n'ont en effet pas touché à l'âge légal au dessus duquel il est possible de partir à la retraite, fixé à 60 ans depuis 1982.

Ces réformes ont en revanche allongé progressivement la durée de cotisation exigée pour bénéficier d'une retraite à taux plein, qui était de de 37 ans et demi de cotisations avant 1994 et qui sera de 41 ans en 2012.