France : consommation des ménages en baisse, l'industrie relève la tête

Par latribune.fr  |   |  571  mots
La consommation des ménages en produits manufacturés a diminué de 0,2% en mai après une hausse de 0,5% en avril, selon l'Insee. En revanche, le climat des affaires s'est amélioré en juin pour le troisième mois consécutif dans l'industrie, tout en restant à un niveau bas. Et le rythme de contraction de l'activité dans l'industrie a encore ralenti en juin mais la situation s'est légèrement détériorée dans les services, selon les indices provisoires d'activité (PMI) Markit/Cdaf.

La consommation des ménages français en produits manufacturés a diminué de 0,2% en mai après une hausse de 0,5% en avril, selon des données corrigées CVS/CJO publiées ce mardi par l'Insee. C'est le niveau attendu en moyenne les économistes. Le chiffre d'avril a en outre été révisé en baisse de 0,2 point par rapport à la hausse de 0,7% annoncée il y a un mois.

Les achats de produits manufacturés représentent environ le quart de la consommation totale des ménages en biens et en services. Dans le champ "commerce" (ventes au détail hors automobile, pièces détachées et produits médicaux), les dépenses ont reculé de 0,8% en mai après une baisse de 0,1% en avril (révisé de -0,2 point).

Les dépenses de consommation en biens durables (matériel de transport et équipement du logement) ont ralenti (hausse de 0,7% après 1,9% au mois d'avril) du fait notamment d'un recul des dépenses en biens d'équipement du logement (-0,8% après +0,5%). Les dépenses en automobiles ont augmenté de 2,4% après une hausse de 3,7% en avril mais cette estimation est "particulièrement fragile ce mois-ci en raison de la mise en place du nouveau système de plaques minéralogiques," signale l'Insee.

Par ailleurs, le moral des industriels a poursuivi en juin sa lente remontée après la chute historique du printemps, gagnant deux points pour retrouver son niveau de décembre dernier (75 points), niverau qui reste toutefois très bas, a indiqué l'Insee mardi. Après treize mois consécutifs de baisse, il avait touché en mars un point bas de 68, sans précédent depuis la création de l'enquête en 1976.

"Les entrepreneurs de l'industrie manufacturière estiment que la baisse de leur activité passée s'est encore légèrement atténuée," écrit l'Insee dans un communiqué, cité par Reuters. Les stocks de produits finis se dégarnissent et sont jugés désormais inférieurs à leur niveau moyen de longue période mais les carnets de commandes, globaux comme étrangers, demeurent considérés comme très peu étoffés.

"Au vu des perspectives personnelles de production, la baisse de l'activité se poursuivrait au cours des prochains mois, mais à un rythme plus modéré", écrit l'Insee. Les perspectives générales, qui représentent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, continuent de se redresser mais demeurent toujours négatives.

Enfin, le rythme de contraction de l'activité dans l'industrie française a encore ralenti en juin mais la situation s'est légèrement détériorée dans les services, avec toutefois des anticipations au plus haut depuis plus d'un an, selon les indices provisoires Markit/Cdaf publiés ce mardi. L'indice "flash" composite, en hausse pour le quatrième mois consécutif, ressort à 47,7 en juin contre 46,6 en mai, soit son meilleur niveau depuis juin 2008 mais toujours en-deçà de la barre de 50 sous laquelle il rend compte d'une contraction.

L'indice "flash" manufacturier a progressé à 45,5 contre 43,3 en mai alors que l'indice des services s'est tassé à 47,5 contre 48,3. L'indice des services a reculé sous le coup d'une baisse du travail en cours mais la composante des nouvelles affaires a progressé pour le quatrième mois consécutif, tout en restant sous 50. Et celle des anticipations, revenue depuis mars au-dessus du seuil de 50, a atteint son meilleur niveau depuis avril 2008, selon Markit.