Emprunt national : lancement en 2010, débat jusqu'à début novembre

Par latribune.fr  |   |  446  mots
Le Premier ministre a indiqué le calendrier fixé pour le futur grand emprunt national, prévu début 2010, avec ses ministres réunis dimanche en séminaire. Le débat sera conclu début novembre. Il souligne qu'il ne s'agit pas d'un deuxième plan de relance.

Le Premier ministre, François Fillon, a dévoilé les priorités et surtout le calendrier fixés pour le futur grand emprunt national avec ses ministres réunis ce dimanche en séminaire, quelques jours après la nomination du nouveau gouvernement. Il  a souligné qu'il ne servirait pas à financer "un deuxième plan de relance" mais qu'il permettrait de "dessiner la France de l'après-crise" avec "de grands projets d'avenir".

Le grand emprunt, annoncé lundi dernier devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles par le chef de l'Etat, verra le jour début 2010. Le montant - estimé entre 80 et 100 milliards d'euros mais non chiffré par le gouvernement - et les modalités - taux, appel aux particuliers ou aux marchés, emprunt mixte - seront arrêtés à l'issue des trois mois de concertation promis par Nicolas Sarkozy. Dès mercredi, les partenaires sociaux ont rendez-vous à l'Elysée.

Le Premier ministre a précisé que des séminaires seraient organisés à l'automne avec les ministres concernés, des parlementaires et des représentants de la société civile sur « la croissance verte et le développement durable, l'université de demain, l'économie de la connaissance et le capital humain et la compétitivité de l'économie française ».

Rien n'a été indiqué précisément sur les secteurs technologiques privilégiés. Certains pensent que le gouvernement voudra miser sur les nano-technologies, les biotechnologies, la voiture électrique ou plus largement le numérique (logiciels, jeux vidéos, etc.) en s'appuyant sur les pôles de compétitivité spécialisés dans ces domaines.

"Avant de lancer l'emprunt, on va d'abord définir les vraies priorités stratégiques", a souligné François Fillon., avant cette réunion "Pour moi, il est absolument essentiel que pas un euro ne soit utilisé à des dépenses qui ne seraient pas des dépenses utiles".

Quant aux modalités de cet emprunt, elles dépendront des priorités et seront fixés ultérieurement. Le Premier ministre indique qu'il souhaite qu'une partie soit destinée aux particuliers (sur le modèle de l'emprunt EDF). Christine Lagarde s'est elle aussi exprimée en ce sens, en souhaitant un emprunt "mixte" à la fois pour les particuliers et auprès des marchés financiers.

Mais ce dimanche, l''ancien Premier ministre Edouard Balladur, proche de Nicolas Sarkozy, a exprimé des réserves sur le placement du futur emprunt national à la fois auprès des particuliers et des marchés, au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Pour lui, "iI ne faut pas mélanger les deux". Il souhaite que l'emprunt soit réservé aux particuliers.

 

(Visionner le discours de François Fillon)