François Fillon en visite économique éclair en Irak

Par latribune.fr  |   |  337  mots
Le Premier ministre français, accompagné d'une importante délégation de patrons, ne passera qu'une journée sur place. L'objectif est de renforcer la coopération économique entre les deux pays.

"Il y a tout à reconstruire en Irak, absolument tout". En février dernier, Nicolas Sarkozy, en visite à Bagdad, rappelait l'opportunité économique que représente l'Irak pour les entreprises françaises. Quatre mois plus tard, et deux jours après le retrait des unités américaines des centres urbains irakiens, son Premier ministre François Fillon effectue le voyage à son tour pour obtenir des engagements du gouvernement irakien en matière d'investissement.

A ses côtés voyagent Christophe de Margerie (Total), Louis Gallois (EADS), Henri Lachmann (Schneider) et Jean-Louis Chaussade (directeur général de Suez Environnement). La présidente du Medef, Laurence Parisot, fait également partie du voyage qui a été annoncé au tout dernier moment.

Le Premier ministre va rencontrer son homologue irakien Nouri al Maliki. Cette visite, qui ne devrait pas excéder une journée, emmènera François Fillon au Kurdistan irakien pour une rencontre avec le président Jalal Talabani. D'après Matignon, plusieurs contrats seront signés à l'issu de cette visite. Nicolas Sarkozy avait appelé les entreprises françaises à investir en Irak après vingt ans d'absence.

Ce voyage intervient quelques jours seulement après l'ouverture des champs de pétrole et des gisements de gaz aux compagnies étrangères. La production pétrolière irakienne, la troisième réserve au monde, représente actuellement 2.4 millions de barils par jour. Le pétrole irakien est d'ailleurs l'un des moins chers à extraire. L'appel d'offres lancé mardi n'a pourtant pas obtenu le succès espéré, les exigences financières du pays étant beaucoup trop élevées, ce qui décourage les entreprises étrangères.

L'Irak, complètement dévasté depuis l'invasion américaine, a en effet un besoin urgent d'argent frais. La France, de son côté, compte participer à des projets dans le domaine de l'armement, de la santé, de l'éducation, de la reconstruction et de la production d'électricité. Nicolas Sarkozy, l'a promis : il y aura avec l'Irak "une collaboration sans limite".

(retrouvez le communiqué du gouvernement).