Christian Noyer met en garde contre les dettes publiques excessives

Par latribune.fr  |   |  238  mots
Les Etats doivent maîtriser leur dette pour préparer l'après-crise et éviter de se livrer entre eux à une concurrence excessive en matière de fiscalité et de réglementation, a déclaré ce dimanche le gouverneur de la Banque de France.

"Les interventions des Etats sont indispensables à l'heure actuelle pour contenir la crise. A court terme, les ratios dette/PIB vont connaître une marche vers le haut dans tous les pays. C'est normal et c'est inévitable", a estimé Christian Noyer, également membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, dont La Tribune est partenaire. "Mais après, une réduction, je dis bien une réduction et je n'ai pas dit une stabilisation, est indispensable."

Selon lui, la sortie de crise des Etats dépendra de leur capacité "à maîtriser ou non leur dette". "Les Etats endettés sont faibles en particulier vis-à-vis des marchés. Les pays émergents s'en souviennent. Nous n'avons pas besoin d'une autre crise de la dette souveraine", a insisté Christian Noyer. "Nous avons besoin d'Etats forts. Nous avons besoin de finances publiques solides pour protéger nos populations des défis qui sont en face de nous".

Le gouverneur de la Banque de France a mis en garde les Etats contre les risques d'une "concurrence excessive" en matière de fiscalité et de réglementation. "Les Etats s'affaiblissent quand ils se font délibérément et excessivement concurrence dans la fiscalité et la réglementation", a-t-il déclaré. "Un peu de concurrence oblige parfois à l'efficacité. Mais la concurrence excessive clairement nourrit les désordres, nourrit les défaillances des marchés".