Fillon et Woerth réaffirment l'objectif d'un équilibre budgétaire à terme

Par latribune.fr  |   |  414  mots
Le Premier ministre a insisté ce jeudi sur "l'objectif central" pour la France "d'un retour à terme à l'équilibre des finances publiques". De son côté, Eric Woerth, ministre du Budget, a précisé dans un entretien à Reuters que l'objectif était de réduire le déficit public d'un point de PIB par an dès que la reprise économique sera là.

François Fillon et Timothy Geithner ont fait "un tour d'horizon de la situation économique internationale", selon un communiqué de Matignon. Ils ont "notamment abordé la question de l'ampleur et de l'efficacité des plans de relance ainsi que la nécessité de résorber les déséquilibres mondiaux".

"Le Premier ministre a souligné l'objectif central pour la France d'un retour à terme à l'équilibre des finances publiques", ajoute le communiqué, alors que les déficits publics atteignent des sommets dans la plupart des pays industrialisés dont la France et les Etats-Unis.

L'entretien a également porté "sur les suites du G20 de Londres" en avril "et la préparation" du G20 qui aura lieu à Pittsburgh aux Etats-Unis en septembre.
François Fillon a ainsi "rappelé l'importance des décisions prises à Londres en matière de régulation financière et la nécessité de mettre en oeuvre rapidement les décisions adoptées". Le Premier ministre "a notamment rappelé les positions de la France sur l'application stricte et rapide des principes définis au plan international en matière de rémunération des opérateurs de marché" qui font régulièrement scandale.

De son côté, le ministre du Budget, Eric Woerth, a déclaré jeudi dans un entretien à Reuters que l'objectif de la France était de réduire son déficit public d'un point de PIB par an dès que la reprise économique sera là. Soulignant que la date précise de la reprise était difficile à déterminer, il a ajouté que cet objectif se traduirait par un déficit ramené à 3% du PIB en 2013 ou 2014.

Le ministre du Budget a ajouté que le chômage continuerait à augmenter en 2010, la croissance attendue l'an prochain (0,5%) n'étant pas suffisante pour inverser la tendance. Il a souligné qu'"il y a un décalage très fort entre la reprise de l'activité à un taux de croissance suffisant pour créer des emplois, donc nous n'y serons pas malheureusement en 2010, en 2011 on peut espérer". "Il y aura moins de cotisations sociales en 2010, simplement parce que le chômage malheureusement augmente", a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'accroissement de la dette publique sous l'effet de la crise, il a répondu que "le niveau de la dette est évidemment un problème, je ne pense pas que ce soit un problème de notation." "Je crois qu'on n'a pas de problème aujourd'hui avec les agences de notations, les investisseurs", a ajouté le ministre du Budget.