Les soldes d'été n'emballent pas les consommateurs

Par latribune.fr  |   |  329  mots
Malgré des promotions plus importantes qu'en 2008, les quinze premiers jours des soldes d'été ont vu les ventes de prêt-à-porter reculer de 3 à 5%. En cause, la crise économique, mais peut-être également la création de deux semaines supplémentaires de soldes autorisées, qui atténueraient "l'effet soldes".

Lors des deux premières semaines de soldes d'été, qui ont commencé le 25 juin, les ventes d'articles d'habillement ont reculé entre 3 et 5% par rapport à la même période de 2008, selon des chiffres provisoires communiqués ce jeudi par l'Institut français de la mode (IFM). Les soldes d'été prendront fin le 28 juillet.

Malgré des promotions plus importantes qu'en 2008, la fréquentation est moins forte et le panier moyen d'achat inférieur par rapport aux deux premières semaines des soldes d'été de 2008, selon l'IFM.

Les supermarchés et les hypermarchés ont même enregistré une baisse des ventes de près de 10%. Les chaînes spécialisées et les magasins indépendants ont affiché des résultats oscillant entre une stabilité et des baisses pouvant atteindre 3%. Seuls les grands magasins ont résisté, avec des ventes en moyenne stables ou en hausse de 3%.

La Fédération des enseignes de l'habillement (FEH) a de son côté annoncé ce jeudi que les ventes sur les trois premières semaines des soldes étaient en recul de 2% par rapport à 2008.

Trop de soldes tuent-elles les soldes ?

Pour la FEH, cette diminution pourrait être liée à la création des soldes "flottants". Depuis le début de l'année, les commerçants ont en effet le droit de choisir deux semaines supplémentaires de soldes, appelées soldes "flottants", en plus des deux périodes fixes de cinq semaines. Par ailleurs, les commerçants sont désormais autorisés à annoncer des réductions de prix pour déstockage toute l'année.

Ces mauvais chiffres "semblent confirmer une certaine atténuation de l'effet soldes ", analyse ainsi l'IFM.

Plus globalement, le secteur de l'habillement pâtit de la crise. Sur les cinq premiers mois de l'année, les magasins indépendants ont enregistré une baisse des ventes de 8,3%, les chaînes de 2,9% et les grands magasins de 2,7%, selon l'IFM. En mai, les ventes ont chuté de 12% par rapport à mai 2008.