Bonus : Christine Lagarde souhaite une démarche collective des banquiers

Le ministre de l'Economie a prôné ce lundi une démarche collective des banques pour mettre fin aux "abus" des bonus des traders et insisté sur leur rôle de financement de l'économie française. Christine Lagarde doit recevoir les banquiers lundi 24 août pour préparer leur réunion, le lendemain, avec Nicolas Sarkozy.

Interrogée ce lundi matin sur France Inter, Christine Lagarde n'a pas souhaité faire de commentaire particulier sur les bonus annoncés chez BNP Paribas, qui a bénéficié du plan de soutien à l'automne dernier et qui vient de provisionner près d'un milliard d'euros pour les bonus de fin d'année. "Je ne veux pas m'arrêter sur un chiffre d'abord parce que ce sera toujours trop et parce que quand on a des situations à risques, on a besoin d'avoir les meilleurs" traders, a-t-elle expliqué.

Dans un environnement international hyper-concurrentiel, la ministre de l'Economie s'est prononcée aussi contre une taxation des hauts revenus dans l'Hexagone. "Si on le fait tous seuls en France et que par la suite les tables de traders vont s'installer à Londres, à Luxembourg ou à Singapour, cela ne m'intéresse pas du tout parce qu'on aura perdu de la valeur en France (...) mais les comportements continueront à l'extérieur", a-t-elle fait valoir.

Elle souhaite en revanche mettre fin aux bonus garantis, quelles que soient la durée ou la performance des opérateurs, et mettre en place des bonus conditionnels, afin de vérifier les performances des traders. "Ce que nous devons éradiquer collectivement, c'est cette course à l'échalote aux bonus (...) Il faut véritablement trouver un mode d'emploi collectif dans le secteur financier qui permette d'éviter des abus", a-t-elle déclaré.

Christine Lagarde s'est opposée au remboursement anticipé des aides de l'Etat par les banques françaises, qui pourrait handicaper la reprise. "Ce qui m'importe absolument, c'est le financement des petites et moyennes entreprises. Il faut que les banques soient en mesure de financer les entreprises, qu'elles le fassent de manière responsable, de manière audacieuse. Pour cela, ce n'est pas inutile que l'Etat soit un partenaire des banques en participant aux fonds propres", a-t-elle insisté.

Lundi prochain, elle demandera aux dirigeants des banques françaises "quelles sont leurs prévisions, les consignes qu'ils ont données à leurs réseaux pour financer l'économie française".

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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En off, lagarde soutient à mort les TRADERS et c' est bien là l' essentiel. Quant au discours public, il devrait satisfaire les bouseux

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les états nous trompent.Ils n'ont aucun moyen pour contraindre les financiers.Faisant suite à l'effondrement boursier,la nationalisation des banques auraient été la moindre des choses.Leur renflouement,sans conditions,nous expose à ce que,hélas,l'his...

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