Les heures supplémentaires en baisse de 10% sur un an à fin juin

Par latribune.fr  |   |  324  mots
Le nombre d'heures supplémentaires exonérées dans le cadre du dispositif créé à l'automne 2007 est resté stable au deuxième trimestre comparé au premier, à 165,5 millions, mais a diminué de 10% sur un an, selon l'Acoss (Sécurité sociale).

Le volume d'heures supplémentaires est "identique" au premier trimestre en données brutes (non corrigées des variations saisonnières), mais il a baissé de 10% sur un an alors que ce recul annuel n'était que de 4,3% au premier trimestre. Cela représente une moyenne de 8,8 heures supplémentaires par salarié (concerné ou non par les heures supplémentaires ), contre 9 au trimestre précédent, selon l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss).

Au deuxième trimestre, le montant des exonérations accordées au titre de ce dispositif de la loi Tepa (travail, emploi, pouvoir d'achat) a atteint 666 millions d'euros, correspondant à 165,5 millions d'heures supplémentaires. La proportion d'entreprises ayant déclaré des heures supplémentaires a avoisiné 39% au deuxième trimestre, en "légère baisse" par rapport aux trimestres précédents, précise l'Acoss.

Mesure phare illustrant le slogan de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy "Travailler plus pour gagner plus", les heures supplémentaires sont exonérées de cotisations sociales totalement pour les salariés et partiellement pour les entreprises. "Les trois quart des exonérations bénéficient aux salariés", note l'Acoss dans son communiqué.

"Le nombre d'heures supplémentaires est en recul dans la plupart des secteurs d'activité" au deuxième trimestre, mais "l'industrie est plus touchée que le BTP et le tertiaire, notamment dans la métallurgie et l'automobile", a précisé l'Acoss. Certains secteurs du tertiaire, comme les activités informatiques, financières, d'assurance et la santé, ont cependant connu une progression des heures supplémentaires.

Les heures supplémentaires diminuent quasiment sur tout le territoire, sauf dans certains départements du Sud, dont la Corse, et dans une moindre mesure en Ile-de-France. Le volume d'heures supplémentaires a moins baissé dans les entreprises de moins de 10 salariés que dans les grandes entreprises "en raison de la proportion importante de très petites entreprises restées à 39 heures", ajoute l'Acoss.