Loi Tepa : le bilan d'une réforme symbole

Par Ivan Best  |   |  258  mots
Traduisant dans les faits les engagements du candidat Sarkozy, la loi Tepa fête ses deux ans, avec un bilan mitigé.

Curieux anniversaire. Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a salué hier le "succès" de la loi Tepa (travail, emploi, pouvoir d'achat), qui fête aujourd'hui ses 2 ans. Mais, au même moment, l'Acoss, la banque de la Sécurité sociale, a publié des statistiques montrant une forte baisse du nombre d'heures supplémentaires au deuxième trimestre. Du coup, les salariés concernés se montrent amers (voir ci-contre). Or la relance des heures supplémentaires était la mesure phare. À travers elle, le candidat Sarkozy voulait traduire dans les faits son slogan "travailler plus pour gagner plus". Le résultat est mitigé : il est vrai que la conjoncture est plus propice au chômage partiel qu'aux heures sup.

L'autre dispositif très symbolique, c'était la mise en place d'un nouveau bouclier fiscal - les impôts ne doivent pas représenter plus de la moitié des revenus - accompagnée d'une réduction d'impôt sur la fortune pour investissement dans les PME. Ce paquet-là a permis à la gauche de dénoncer, dès 2007, "une loi profitant aux riches", sans que le gouvernement parvienne à répondre à cette critique, d'autant que les dernières statistiques tendent à accréditer cette thèse. "Sur Tepa, nous avons perdu la bataille de la communication", se serait plaint Nicolas Sarkozy. Reste donc la réduction d'impôt pour investissement immobilier (intérêt d'emprunt), qui a son utilité, et la suppression des droits de succession, sur laquelle Xavier Bertrand insiste aujourd'hui, évitant les sujets qui fâchent...