Exclusif : le RSA démarre mal

Par latribune.fr  |   |  301  mots
La Tribune révèle les premiers chiffres montrant les débuts "poussifs" du nouveau Revenu de solidarité active. Les services de Martin Hirsch démentent.

Lancé au 1er juin dernier par Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives, le RSA, revenu de solidarité active, semble avoir des difficultés à se mettre en place, selon les informations dévoilées ce lundi par La Tribune. Outre les bénéficiaires de l'ex-RMI et de l'allocation pour parent isolé, il vise de nouveaux publics, quelque 2 millions de " travailleurs pauvres" qui ont une activité partielle et auxquels il doit apporter un complément de revenu.

Sur ces 2 millions, seuls 195.000 l'ont touché en août, selon le président de la Caisse nationale d'allocations familiales, qui verse l'allocation. "Nous constatons un démarrage lent", explique-t-il. Une situation d'autant plus étonnante que les sites Internet du RSA ont été assaillis par plusieurs millions de visites.

L'une des explications possibles est la crainte de voir l'administration effectuer des contrôles poussés sur la situation réelle du bénéficiaire, notamment en matière de travail au noir. Certaines caisses ont décidé de démarcher directement les bénéficiaires potentiels, en se basant sur les allocations de logement.

Dans un communiqué publié ce lundi, le Haut-Commissariat aux solidarités actives estime que le nombre avancé par La Tribune (195.000 versements) constitue une erreur: "parmi les 620.000 dossiers déposés avant le 15 juillet, 286.000 prestations avaient été effectivement versées à des personnes en activité, contrairement à ce qu'indique La Tribune". Les services de Martin Hirsch ajoutent que, courant août, 815.000 dossiers avaient été déposés, chiffre à rapprocher du nombre estimé de nouveaux bénéficiaires, environ 1,9 million de ménages. Toutefois, les dossiers font l'objet d'une étude, notamment pour savoir si les conditions des demandeurs sont bien remplies, et il y a un délai avant paiement.

(Découvrez tous les détails de notre enquête ce lundi dans La Tribune)