Lagarde table sur une stabilisation de l'économie au troisième trimestre

Par latribune.fr  |   |  343  mots
Plusieurs indicateurs économiques "laissent penser" que la croissance se stabilisera au troisième trimestre en France, estime la ministre de l'Economie.

L'économie française pourrait se stabiliser au troisième trimestre, a estimé ce dimanche Christine Lagarde au micro de Europe 1. "On a un certain nombre d'indicateurs qui nous laissent penser que ce sera stabilisé," a expliqué la ministre de l'Economie. "L'économie est en train tout doucement de se stabiliser, de stopper son déclin; on ne descend plus".

"On a même commencé à remonter comme l'Allemagne, comme le Japon", a-t-elle poursuivi. Il y a "deux boosters qui vont stabiliser la croissance": la reconstitution de leurs stocks par les entreprises et le fait que "des millions de Français vont bénéficier d'un peu plus de pouvoir d'achat" avec l'exonération de tiers provisionnel des deux tranches les plus basses de l'impôt sur le revenu.

Après quatre trimestres de croissance négative, l'économie française est sortie de la récession au deuxième trimestre, affichant une progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,3%. Au premier trimestre, il avait chuté de 1,3%. Officiellement, le gouvernement table toujours sur un repli de 3% sur l'ensemble de l'année, même si Bercy espère un résultat final "un peu moins mauvais que prévu".

Malgré l'amélioration des perspectives économiques, Christine Lagarde a indiqué qu'il fallait sortir "sur la pointe des pieds du plan de relance", conformément aux engagements pris ce samedi lors de la réunion des ministres des Finances du G20 à Londres. Dans ce cadre, la sortie de la prime à la casse devrait être graduelle, "sur une période de deux années calendaires".

Avec la montée des dépenses publiques, combinée à une chute des recettes fiscales, la question des déficits publics et de l'endettement de la France se pose désormais. "Evidemment qu'on arrive à maîtriser la dépense publique," a indiqué la ministre. Mais "il ne faut surtout pas casser la machine en resserrant tous les boulons (...) dans une période de transition extrêmement fragile". Le déficit public devrait être compris de 7 à 7,5% du PIB l'an prochain, selon le gouvernement.