Grand Paris : découvrez les projets spectaculaires de Christian Blanc

Par latribune.fr  |   |  379  mots
Dans une interview au Figaro de ce mardi, le secrétaire d'Etat au développement de la région-capitale, Christian Blanc, dévoile le dernier état des projets d'aménagement du Grand Paris. Il juge aussi "évident qu'il y aura, à moyen terme, une revalorisation de la tarification" des transports en Ile-de-France.

Une grande boucle de 130 kilomètres autour de Paris, reliée aux aéroports du Bourget, de Roissy et d'Orly, au plateau de Saclay et à quelques autres pôles de développement, et qui mettrait l'aéroport Charles-de-Gaulle à 25 mn du quartier d'affaires de La Défense via une ligne de métro automatique, tel est le projet le plus spectaculaire du Grand Paris que concocte le secrétaire d'Etat Christian baln et qu'il a détaillé ce mardi dans Le Figaro. Un véritable chantier pharaonique (10 tunneliers sont prévus) qui devrait débuter en 2012 pour s'achever d'ici 2023, et coûter quelque 20,5 milliards d'euros.

Bien sûr, c'est cher et, prévient Christian Blanc, il est "évident qu'il y aura, à moyen terme, une revalorisation de la tarification" des transports en Ile-de-France. "Les Franciliens devront prendre conscience que le prix de leur ticket est plus faible que dans les autres métropoles françaises", affirme le ministre, rappelant que le Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France) "est en charge de la politique tarifaire sur le réseau existant".

Le projet du Grand Paris permettrait, selon Christian Blanc, une croissance du PIB francilien de "4% d'ici à 10 ans" et la création de "800.000 emplois". Il envisage "les premiers coups de pioche pour 2012-2013", si le parlement adopte "avant février" le projet de loi qui "pose les premières pierres du Grand Paris".

"Ecartant totalement l'idée d'un financement exclusivement budgétaire" pour cette "double boucle" autour de Paris, Christian Blanc répète qu'un emprunt sera lancé mais fixe cette fois-ci sa durée à "une quarantaine d'années". Un nouvel établissement public à caractère industriel et commercial (Epic), la "Société du Grand Paris", portera cet emprunt et récupèrera par ailleurs "tout ou partie de la valorisation foncière créée autour des gares".

Il disposera de deux autres ressources: "les recettes commerciales tirées de l'implantation des activités de commerce et de service, et des recettes fiscales ad hoc qui pourraient s'inspirer en partie des propositions faites par Gilles Carrez", rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale. Pour lever l'emprunt, "d'environ 16 milliards", "il faudra doter cet Epic d'un capital suffisant de l'ordre de 4 milliards d'euros", dont "l'Etat devra porter la plus grande partie", précise Christian Blanc.