Nicolas Sarkozy a dévoilé son plan "jeunes" à 500 millions d'euros

Par latribune.fr  |   |  578  mots
Nicolas Sarkozy a annoncé, ce mardi en Avignon, son plan pour la jeunesse. Mesure phare : l'extension du revenu de solidarité active (RSA) aux jeunes de moins de 25 ans qui ont travaillé au moins deux ans.

Le président Nicolas Sarkozy a dévoilé, ce mardi en Avignon, dans un IUT, son plan pour les jeunes, notamment en difficulté. Son montant global est estimé à 500 millions d'euros.

Sa mesure phare : l'extension du revenu de solidarité active (RSA) aux jeunes de moins de 25 ans qui ont travaillé au moins deux ans. Le RSA, qui pour le moment est réservé au plus de 25 ans, sera donc étendu aux moins de 25 ans qui pourront justifier d'au moins deux ans de travail sur une période de trois ans. Comme leurs aînés, les moins de 25 ans pourront donc toucher un complément de revenu sans limitation de durée, qui permet de cumuler une activité avec une aide.

Ces mesures s'inspirent du Livre vert, publié en juillet dernier, et qui regroupait 57 propositions issues de quatre mois de débats au sein de la commission sur la Jeunesse, présidée par le Haut Commissaire à la Jeunesse, Martin Hirsch.

Est prévue la création d'un "droit à la formation et à l'emploi pour les 16-18 ans" qui quittent le système scolaire. Plus concrètement, il devrait s'agir d'un accompagnement au-delà de l'obligation scolaire jusqu'à 16 ans. L'Etat sera obligé de proposer au jeune un suivi, une offre de formation ou d'emploi.

Le président a annoncé aussi la création d'un service public de l'orientation scolaire mais aussi le versement d'un dixième mois de bourse pour certains étudiants et la confirmation de la création du service civique, possibilité "offerte" à 10.000 jeunes, dès 2010. Il s'adressera à 10% d'une classe d'âge, soit 70.000 jeunes. Il sera "volontaire", "facilement accessible aux jeunes et simple pour les organismes qui vont les accueillir",  "pleinement reconnu et valorisé" dans le cadre des études et du monde professionnel.

Nicolas Sarkozy a également lancé : "pourquoi les pré-recrutements ne seraient-ils pas autorisés, afin que les entreprises qui le souhaitent financent les études d'un jeune en échange d'un engagement de ce dernier à travailler dans leur sein à la fin de sa formation. Ça s'appelle de la fidélisation, pourquoi ne pas le permettre?". Cela permettrait au jeune d'être ainsi  "tranquille pendant sa formation en se disant qu'à la sortie, il a un contrat" de travail, et pour l'entreprise de pouvoir "planifier son recrutement. Conformément à la loi sur le dialogue social, je demande dès aujourd'hui aux partenaires sociaux de se saisir avec Laurent Wauquiez (le secrétaire d'Etat à l'Emploi, ndlr) de cette question".

Le chef de l'Etat a aussi annoncé que le Civis, un dispositif d'aide aux jeunes déscolarisés fréquentant les Missions locales, "serait renforcé".

Autre annonce du président : "je demande qu'on teste des formules nouvelles par exemple en expérimentant un mécanisme dans lequel le jeune en contrepartie d'un soutien de l'Etat sera tenu d'accepter toute proposition d'emploi ou de formation".

Enfin, l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS) sera doublée pour les jeunes à partir de 2010. "La première politique de prévention, c'est de permettre aux jeunes d'avoir une complémentaire" a lancé le président.  L'ACS vise à faciliter l'accès à une complémentaire santé (mutuelle, assurance privée, institut de prévoyance) pour les ménages non éligibles à la CMU-C, la Couverture maladie universelle complémentaire, malgré des revenus modestes. Mise en place en 2005, cette aide est actuellement de 100 euros par an pour les moins de 25 ans, de 200 euros pour les 25-49 ans, de 350 euros pour les 50-59 ans et 500 euros pour les 60 ans et plus.