Nos informations sur le futur fonds de consolidation des PME

Doté de 200 millions d'euros, il investira en actions ordinaires pour un "ticket" moyen d'environ 10 millions.

Accusé par certains d'en avoir trop fait pour les banques, et pas assez pour l'"économie réelle", Nicolas Sarkozy présentera lundi devant 2.000 patrons son plan d'action en faveur du financement des PME. Contraintes de puiser dans leurs fonds propres pour traverser la crise, beaucoup d'entre elles doivent aujourd'hui restructurer leur "haut de bilan » pour rester éligibles au crédit bancaire, mais il leur est très difficile de lever des capitaux sur les marchés du fait de leur manque de visibilité. D'où l'idée de mettre en place un "fonds de consolidation et de développement des entreprises", dont la convention sera signée ce jour à Matignon.

Doté de 200 millions d'euros, ce véhicule s'appuiera sur le fonds stratégique d'investissement (FSI), le bras armé de la Caisse des dépôts, appelé par le gouvernement à consacrer aux PME une plus grande part de ses ressources (elles atteignent 6 milliards d'euros en numéraire, outre les 14 milliards d'euros de participations publiques). Mais conformément à sa doctrine, le FSI sera minoritaire (47,5%) au capital du fonds, le solde étant partagé entre des partenaires privés, à savoir les six grands réseaux bancaires français et des assureurs (tels Axa, CNP, Groupama, Allianz et La Mondiale).

Selon nos informations, le fonds de consolidation a vocation à prendre des participations minoritaires avoisinant 10 millions d'euros, en actions ordinaires.

Sans équivalent dans le paysage français, il ciblera des PME et des entreprises de taille intermédiaire (ETI) fragilisées par la crise, mais identifiées comme viables par la médiation du crédit. Celle-ci disposera ainsi d'une nouvelle corde à son arc, en proposant la recapitalisation de sociétés en difficulté afin de rétablir leur solvabilité.

Pérennisation envisagée

Mais si la médiation a vocation à disparaître après la crise, le fonds de consolidation pourrait, lui, être pérennisé s'il est confirmé qu'il répond à un besoin non couvert par le marché. Quitte à augmenter sa dotation le cas échéant.

Loin de distribuer des aides publiques, ce qui exposerait la France aux foudres de Bruxelles, le fonds devra procéder à des "investissements avisés", même si l'objectif premier n'est pas de dégager des plus-values. La médiation aurait déjà présélectionné une dizaine de dossiers, dont plusieurs pourraient être traités par le comité d'investissement du fonds dès la semaine prochaine.

De leur côté, Matignon, Bercy et le FSI travaillent actuellement à la définition de priorités industrielles, qui devraient déboucher sur une liste de secteurs stratégiques.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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que compte t-il faire pour les petites pme qui ont démmarées leur activité en pleine crise et qui esssayent de survivre tous les jours

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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J'irai même plus loin et les TPE qui non seulement doivent faire face à la crise mais aussi à la concurrence déloyale des auto entrepreneurs

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