Grand emprunt : les patrons des TPE y sont hostiles

Par latribune.fr  |   |  322  mots
D'après un sondage OpinionWay publié ce vendredi, ils sont près de 54% à se prononcer contre cette mesure phare du gouvernement.

Si le projet de grand emprunt pour 2010 tient à cœur à Nicolas Sarkozy, il n'en est pas de même pour les patrons des très petites entreprises (TPE). Selon un sondage OpinionWay publié ce vendredi, 54% d'entre eux y sont hostiles.

L'enquête, menée pour le compte du cabinet Fiducial, a été réalisée à l'occasion du Salon des micro-entreprises qui se tiendra la semaine prochaine au Palais des Congrès à Paris et dont le chef de l'Etat sera l'invité de marque.

Elle montre que 52% des dirigeants de TPE jugent le projet de grand emprunt inapproprié en cette période de crise et qu'ils sont 61% à y voir surtout une opération de communication.

Plus de trois sur quatre jugent que les priorités annoncées pour le grand emprunt devraient relever avant tout de mesures et d'investissements au niveau européen et non national.

Interrogé également sur les mesures du plan de relance du gouvernement, les patrons n'ont pas caché leur déception : 15% seulement jugent qu'il a été efficace pour la relance de l'activité de leur entreprise, 21% qu'il leur a permis de limiter des licenciements et 22% une faillite.

A peine un sur trois (34%) juge efficaces les mesures prises pour enrayer le gel des crédits bancaires vis-à-vis des entreprises.

Seul un point du plan de relance à la faveur des patrons de TPE : l'exonération des charges des embauches dans les entreprises de moins de 20 salariés. Près de 72% d'entre eux sont pour la reconduction de cette mesure phare du gouvernement.

La crise, en attendant, continue de se faire sentir avec pour principale conséquence une forte fragilisation de leur trésorerie constatée par 61% des répondants à l'enquête. Les patrons de PME évoquent aussi des reports d'investissements (40%) et des réorganisations (30%) mais seulement 7% ont dû se résoudre à des licenciements.

Vingt-deux pour cent avouent avoir failli cesser leur activité et 23% le craignent encore d'ici la fin de l'année.