Le patron de Rohm and Haas a été libéré

Le directeur de l'usine Rohm and Hass, appartenant au groupe de chimie américain Dow Chemical, située à Semoy dans le Loiret, a été libéré ce mardi matin après avoir été retenu depuis lundi par ses salariés. Ces derniers protestent contre la fermeture prévue en 2010 de leur site, "rentable" selon eux, et demandent une "prime préjudice".

Le directeur de l'usine Rohm and Hass, appartenant au groupe américain de chimie Dow Chemical, situé à Semoy (Loiret), a été libéré ce mardi matin après avoir été retenu depuis lundi après-midi sur le site par les salariés. La direction avait exigé sa libération comme préalable à la reprise des négociations prévue ce mardi après-midi au siège parisien de l'entreprise.

"Suite à notre assemblée générale, nous informons la direction que le directeur est libre de ses allées et venues à l'intérieur comme à l'extérieur de l'usine", a déclaré Christophe Villoing, délégué FO. "Par contre, le site reste bloqué jusqu'à l'ouverture de négociations, soit sur le site de Semoy, soit par vidéo-conférence".

Les salariés ont scellé la grille principale du site, que le groupe américain prévoit de fermer à la fin de l'année dans le cadre d'un vaste plan de restructuration. Quatre-vingt-dix-sept emplois sont menacés. Les grévistes exigent de la direction qu'elle fixe le montant d'une prime compensant la fermeture du site mais ils démentent avoir réclamé une indemnité de 100.000 euros.

Un comité central d'entreprise est prévu jeudi et vendredi à Paris. Outre Semoy, le plan de restructuration pourrait avoir des conséquences sur l'emploi au siège parisien, à Valbonne (Alpes-Maritimes), à Lauterbourg (Bas-Rhin) et à Chauny.

Rohm and Haas, racheté par Dow Chemical Co le 1er avril, emploie 1.075 salariés en France sur ces cinq sites. Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires mondial de 10 milliards de dollars en 2008.

Commentaires 5
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Totalement innacceptable. C'est une atteinte à la liberté des individus. Il faut poursuivre ces preneurs d'otages quelles que soient leurs raisons. La fin ne justifie pas les moyens. Où va-t-on si chacun s'autorise à rentrer dans l'illégalité et que ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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L'excuse de necessité est une constante du droit français, qui sait aménager les principes aux réalités. Peut on laisser mourir de faim un voleur de pomme, ou doit on le mettre en prison? Les 100 K? que réclament ces employés, c'est la compensation ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Un tel comportement est inacceptable. Ce n'est pas comme celà que l'on va sauver les usines en France. Nous envoyons un très mauvais message aux investisseurs étrangers. N'investissez pas en France car ils prennent les directeurs des usines en otages...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Mon ami Démosthéne,il ne faut pas écouter tout ce qui est dit dans la presse,Monsieur SIEST n'a pas été pris en otage comme vous le dites,il était libre de tout mouvement.La preuve le lendemain ,il est parti libre ,et aucune personne ne s'est opposée...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Seuls ceux ayant travaillé au sein de grands groupes américains peuvent comprendre de telles réactions. C'est la course au profit pour les actionnaires, des salariés pressés comme des citrons: démisions ou dépressions pour ceux qui se sont épuisés so...

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