Juppé attaque Sarkozy bille en tête sur la suppression de la taxe professionnelle

Par latribune.fr  |   |  303  mots
L'ancien Premier ministre, Alain Juppé (UMP), estime que le gouvernement "se fout du monde" sur les modalités de la suppression de la taxe professionnelle (TP), principale recette fiscale des collectivités territoriales.

Dans un entretien paru ce mercredi dans le quotidien Sud-Ouest, le maire de Bordeaux ne prend pas de précautions oratoires à l'adresse du chef de l'Etat, signe des tensions qui agitent la majorité sur le dossier de la réforme de ces collectivités, dont l'Elysée veut supprimer des échelons. "Ce n'est pas un bouleversement. Mais c'est toujours pareil avec (Nicolas) Sarkozy, on vous dit que c'est une rupture avec tout ce qu'on a fait par le passé... ", a-t-il déclaré à propos de la suppression de la TP, la taxe professionnelle, prévue pour la fin de l'année.

Il estime que "le gouvernement cherche la provocation" sur les modalités de la suppression de la taxe professionnelle, une mesure en faveur des entreprises. Prenant exemple sur la Communauté urbaine de Bordeaux (Cub) dont il est vice-président, il remarque que dès la deuxième année elle "perdrait plusieurs millions". "C'est tout de même se foutre du monde. Le président Sarkozy avait promis une compensation euro par euro mais il avait oublié de dire pendant un an", selon lui. "Jeudi et vendredi, pour les Journées des communautés urbaines, cela va être un festival anti-gouvernement", ajoute-t-il à la veille de ces journées qui se déroulent à Bordeaux.

"J'ai beaucoup de respect pour Alain Juppé mais je n'ai pas vraiment le sentiment que le président de la République se moque du monde", a rétorqué Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, lors du compte rendu du conseil des ministres. Nicolas Sarkozy "a pris deux décisions difficiles, courageuses, qui sont, l'une, de réformer en profondeur notre système d'organisation territoriale", a-t-il poursuivi. "Et deuxième décision difficile, c'est la question de la taxe professionnelle, avec un objectif : améliorer la compétitivité de notre industrie.