Christine Lagarde exclut "de décaler" la réforme de la taxe professionnelle

Le ton monte au sein de l'UMP sur le projet de suppression de la taxe professionnelle, qui doit passer devant le Sénat. fin novembre Pour la ministre de l'Economie Christine Lagarde, pas question de reporter la réforme comme le demandent certains sénateurs de la majorité présidentielle.

Alors que le ton monte au sein de l'UMP sur la réforme de la taxe professionnelle, qui sera discutée par le Sénat à la fin du mois, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a affirmé à l'Assemblée ce mardi, devant les députés : "Il n'est pas question (...) ni de la recaler, ni de la décaler, il est question de dialoguer et d'aboutir".

L'Assemblée nationale avait donné la semaine dernière son feu vert à cette réforme, au terme déjà d'un bras de fer entre le gouvernement et sa majorité UMP, et d'une réécriture complète du projet initial, dans le cadre de l'examen du budget 2010.

Mais une tribune parue dimanche de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et de 24 autres sénateurs UMP et Nouveau Centre, clairement opposés à la suppression de la TP telle qu'elle est proposée par le gouvernement, a relancé le débat. Les sénateurs jugent notamment "peu rationnel" de mener cette réforme avant celle des collectivités territoriales, dont la TP constitue la principale source de financement.

"Les collectivités territoriales bénéficieront de la compensation intégrale de leurs ressources", a ainsi tenu à rappeler la ministre de l'Economie.

Le texte passera-t-il au Sénat ?

"Nous avons tenu de multiples réunions, reçu à de multiples reprises les députés. Nous ferons, et nous avons déjà commencé d'ailleurs, la même chose avec les sénateurs", a assuré la ministre.

Sur l'industrie, "l'impact de la taxe professionnelle est catastrophique", a-t-elle martelé. Sa réforme va permettre "un allègement de charges de 2,4 milliards d'euros, c'est-à-dire 40% des bénéfices qui vont à un secteur représentant 12% de notre activité", une part qui "doit grimper", a-t-elle affirmé.

Le texte de loi risque toutefois de rencontrer de sérieuses difficultés au Sénat. "Je pense qu'en l'état, la réforme ne sera pas votée parce qu'il n'y aura pas l'apport du Sénat", a lancé le président du Sénat Gérard Larcher, ce mardi.

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