Lagarde souhaite un grand emprunt "structuré pour éviter la dette"

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a souhaité que le futur "grand emprunt" français soit "structuré" de manière à ne pas alourdir un peu plus la dette au sens de Maastricht. Quant au montant de l'emprunt, il devrait s'établir entre 25 et 50 milliards d'euros, selon elle. Et près de 13 milliards correspondront au remboursement des prêts de l'Etat aux banques.
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde

La ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui s'exprimait ce mardi lors d'un colloque sur l'emprunt, a souhaité que le futur "grand emprunt" ne grève pas plus encore la dette publique de la France.

"Nous aurions tout intérêt, compte tenu de la situation des finances publiques, des engagements à l'égard de nos partenaires européens et de l'impératif du Pacte de stabilité [...] à structurer ce grand emprunt de telle sorte qu'il ne constitue pas ou qu'il constitue le moins possible de la dette dite maastrichtienne", a-t-elle déclaré.

La dette au sens de Maastricht inclut la dette de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale, le traité imposant que l'ensemble ne représente pas plus de 60% du PIB, le déficit public devant lui rester sous la barre des 3% du PIB.

La veille, le commissaire européen pour les Affaires économiques et monétaires, Joaquim Almunia, avait déclaré que l'évaluation du déficit français devrait tenir compte de cet emprunt qui sera lancé en 2010.

Christine Lagarde a par ailleurs estimé que "le chiffre le plus crédible" du montant de ce grand emprunt s'établissait dans la fourchette allant de 25 à 50 milliards d'euros évoquée par Nicolas Sarkozy.

13 milliards remboursés par les banques

La ministre de l'Economie a précisé que sur cette somme, 13 milliards d'euros correspondant au remboursement par les banques de prêts de l'Etat n'auraient pas à être levés par emprunt.

Le Premier ministre, François Fillon, a fixé comme objectif que le déficit public de la France passe sous les 3% de produit intérieur brut en 2014, alors que la Commission européenne demande à la France de le faire en 2013.

"J'ai dit à mes collègues européens et j'ai dit à la Commission européenne que ramener le déficit français en dessous de 3% en 2013 serait extraordinairement difficile et me paraissait fort peu réaliste", a dit Christine Lagarde à des journalistes en marge du colloque. Ce mardi matin sur Europe 1, le ministre du Budget Eric Woerth avait tenu peu ou prou le même discours.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.