Le projet du Grand Paris adopté à l'Assemblée nationale

L'Assemblée nationale a adopté ce mardi le projet de loi sur le Grand Paris voulu par Nicolas Sarkozy, qui prévoit un nouveau réseau de métro automatique autour de la capitale. Une trentaine de députés UMP n'ont pas pris part au vote, se sont abstenus ou ont voté contre.

L'Assemblée nationale a adopté ce mardi - par 299 voix contre 216 - le projet de loi sur le Grand Paris. Défendu par le secrétaire d'Etat au Développement de la région-capitale, Christian Blanc, le projet crée un métro automatique de 130 km de long autour de Paris avec "une quarantaine de gares".

La gauche a voté contre ce texte, la droite pour, malgré de fortes critiques. L'UMP n'a d'ailleurs pas réussi à faire le plein de voix. Deux députés UMP d'Ile-de-France - l'ancien ministre Henri Plagnol et Franck Marlin - ont voté contre, deux autres se sont abstenus (Etienne Pinte et le villepiniste Georges Tron). Pas moins de 34 députés UMP n'ont pas pris part au vote.

Le projet avait suscité un tollé chez les élus franciliens de gauche et la prudence parmi ceux de droite, la future "Société du Grand Paris" (SGP) chargée de réaliser les investissements au nom de l'Etat  étant censée détenir un droit de préemption inédit sur les terrains situés dans un un rayon de 1.500 mètres autour des gares du futur réseau.

Les communes ne seront pas contraintes de signer des contrats de développement territorial avec la SGP, contrats par lesquels seront lancés les aménagements des abords des gares, a souligné Christian Blanc

Un coût de 21 milliards d'euros

Le réseau de métro automatique est destiné essentiellement à relier de futurs pôles d'activité économique, qui contribueront, selon  Christian Blanc, à créer 1 million d'emplois en quinze ans dans la région Ile-de-France. L'épine dorsale de la "double boucle", ou "grand huit", serait la ligne 14 du métro, automatique, dont le prolongement vers le Nord et vers le Sud permettrait de relier Orly et Roissy. Les premiers tronçons du réseau devraient être mis en service à l'horizon 2017. Son coût estimé est de 21 milliards d'euros, en excluant les frais de fonctionnement.

Il s'agit, pour l'UMP, de l'"acte 1" du projet de Grand Paris décrit le 29 avril par Nicolas Sarkozy, qui avait fait plancher une dizaine d'équipes d'architectes pour dessiner ce que devrait être la "ville-monde".

Au Sénat de délibérer

Peu modifié au cours de la discussion, le texte adopté par les députés ce mardi devrait être transmis au Sénat pour examen en février, juste avant les élections régionales. Pour l'instant, une seule lecture est prévue par chambre (Assemblée et Sénat), le gouvernement ayant demandé l'"urgence" sur ce texte. Mais l'opposition comme la majorité ont souhaité la levée de l'urgence afin que les les navettes puissent se poursuivre entre les chambres.

Christian Blanc a affirmé ce mardi à quelques journalistes que si l'urgence était maintenue, ce qu'il souhaite "personnellement", a-t-il dit, les travaux du métro automatique pourraient commencer "fin 2013".

Commentaire 1
à écrit le 02/12/2009 à 16:54
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Référendum. Quand prendra t-on en compte l'avis des franciliens. Relier Roissy à Orly, ce sera bien pour les quelques milliers de personnes qui prennent l'avion, ceci ne résout en rien la pénibilité quotidienne des millions de francilliens qui en voi...

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