Jacques Chirac a été mis en examen ce vendredi dans une affaire d'emplois présumés fictifs à la mairie de Paris, a annoncé le service de presse du prédécesseur de Nicolas Sarkozy à la présidence de la répubique.
"Sur le fond, le président Chirac réaffirme qu'aucun 'système' n'a jamais existé à la Mairie de Paris. Il est déterminé à le faire reconnaître au terme de la procédure ouverte par la mise en examen dont il a fait l'objet ce jour", précise un communiqué de son bureau.
Selon le site internet du magazine Le Point, le motif de cette mise en examen est une "prise illégale d'intérêts". Le parquet de Nanterre à l'origine de la procédure lui reproche la situation de sept anciens permanents du parti gaulliste, dont il était le principal dirigeant, qui étaient en réalité rémunérés sur les fonds publics de la Ville de Paris, dont il était alors le maire (1977-1995).
Second procès
Jacques Chirac disposait depuis juillet 2007 du statut de témoin assisté dans ce dossier. Dans son communiqué, Jacques Chirac "rappelle qu'il avait déjà répondu, en juillet 2007, à l'ensemble des questions relatives à ce dossier portant sur sept emplois, et qu'aucun élément nouveau n'est intervenu depuis lors", hormis le changement de juge d'instruction, Jacques Gazeaux ayant succédé à Alain Philibeaux, souligne Le Point.
L'ancien Premier ministre Alain Juppé, qui cumulait les fonctions de secrétaire général du RPR et d'adjoint aux Finances lorsque Jaques Chirac était maire de la capitale, avait été condamné en décembre 2004 dans cette affaire, à quatorze mois de prison avec sursis assortis d'un an d'inéligibilité.
Jacques Chirac risque désormais un deuxième procès.