Le déficit public de la France ne dépassera pas les 8% du produit intérieur brut en 2009 contre 8,2% prévu, soit un peu moins de 140 milliards d'euros, a déclaré le ministre du Budget, Eric Woerth, à L'Express. Selon lui, l'amélioration provient des rentrées fiscales meilleures que prévu et des dépenses inférieures de 2 milliards d'euros aux prévisions.

Les rentrées fiscales seraient supérieures aux prévisions avec un impôt sur les bénéfices des sociétés qui rapporterait 21 milliards d'euros au lieu des 19 escomptés. La ministre de l'Economie Christine Lagarde a abondé dans le même sens lors d'un colloque à Paris ce jeudi, sans citer de chiffres. "Attendons les vrais chiffres. Mais il se pourrait que ce soit un petit mieux que ce qu'on avait initialement prévu", a-t-elle déclaré.

Cette dernière estime par ailleurs que : "Nous avons brûlé un certain nombre de nos cartouches en 2009 (...). 75% du plan de relance à peu près a été dans les tuyaux en 2009". Et d'ajouter que la France doit "impérativement stimuler" la reprise et s'"acheminer vers une restauration des grands équilibres des finances publiques".

Au niveau international, la ministre a estimé que les prochains mois devraient permettre de "peaufiner" et d'"améliorer" le G20, que la France accueillera en 2011. "Avoir un certain nombre de places financières déterminantes, je pense à Singapour et à la Suisse notamment, sur le côté du G20 (...) présente un inconvénient", a expliqué Christine Lagarde, estimant que la seule présence de l'Afrique du Sud au sein de cette instance était "évidemment insuffisante" pour représenter le continent africain.