Le déficit français se creuse, la croissance revue légèrement en baisse

Le déficit du budget de l'Etat s'est creusé jusqu'au niveau record de 143,3 milliards d'euros au 30 novembre, contre 66,6 milliards un an plus tôt, et est attendu sur l'ensemble de 2009 légèrement sous la barre des 140 milliards, a annoncé ce mardi Bercy. Par ailleurs, la Banque de France a revu en baisse de 0,1 point, à 0,5%, sa prévision de croissance du PIB au quatrième trimestre malgré une nouvelle amélioration du climat des affaires en décembre.

Le déficit du budget de l'Etat a atteint un nouveau record de 143,3 milliards d'euros en novembre mais il sera inférieur à 140 milliards sur l'ensemble de 2009, a estimé ce mardi le ministère du Budget. Le déficit du budget de l'Etat en exécution s'élevait à 66,6 milliards un an plus tôt, selon la dernière situation mensuelle budgétaire.

L'écart de 76,8 milliards d'une année sur l'autre "s'explique essentiellement par l'incidence de la conjoncture économique sur l'évolution des recettes et, à hauteur de 34 milliards, par l'effet des mesures du plan de relance", précise le ministère dans un communiqué.

"Le déficit budgétaire attendu sur l'ensemble de l'exercice devrait être légèrement inférieur à 140 milliards, du fait, en particulier, de rentrées fiscales enregistrées au mois de décembre légèrement moins dégradées qu'initialement prévu et de la bonne tenue des dépenses", indique-t-il toutefois, confirmant des propos tenus la semaine dernière par le ministre du Budget, Eric Woerth. En 2008, le déficit budgétaire s'était élevé à 56,6 milliards.

Au 30 novembre, les dépenses totales (budget général et prélèvements sur recettes) atteignaient 329,7 milliards d'euros contre 315,8 milliards un an plus tôt, soit une augmentation de 4,4%, selon le ministère. Hors plan de relance, les dépenses du budget général ont augmenté de 0,85 milliard d'euros mais, hors prélèvement sur recettes au profit de l'Union européenne, elles ont baissé de 2,1 milliards, reflétant la diminution de la charge de la dette.

Par ailleurs, la Banque de France (BdF) a revu en baisse de 0,1 point, à 0,5%, sa prévision de croissance du PIB au quatrième trimestre malgré une nouvelle amélioration du climat des affaires en décembre. Il s'agit de la troisième et dernière estimation de la BdF pour la croissance du PIB au quatrième trimestre. Le chiffre sera publié le 12 février.

L'économie française a dégagé une croissance de 0,3% aux deuxième et troisième trimestres, après cinq trimestres consécutifs de contraction. L'enquête de conjoncture de la Banque de France publiée mardi fait état d'une stabilité de l'activité dans l'industrie en décembre, après une hausse le mois précédent, et d'une augmentation dans les services.

L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie a néanmoins poursuivi sa remontée à 101 après 99 le mois précédent, et dans les services il a gagné deux points à 88. L'indicateur dans l'industrie, tombé sous 70 au plus fort de la crise, retrouve ainsi le niveau de 100 qui constitue sa moyenne historique depuis 1981.

"L'activité industrielle apparaît stable dans l'ensemble en décembre, la hausse observée dans les industries de biens de consommation et agro-alimentaires compensant le léger recul enregistré dans les autres grands secteurs", explique la BdF.

Le taux d'utilisation des capacités dans l'industrie a baissé à 72,1% contre 72,9% (révisé) en novembre. "Les carnets se sont encore rapprochés de leur niveau normal, tout en restant jugés insuffisants. Les stocks de produits finis sont conformes au niveau désiré", précise la banque centrale.

Commentaires 7
à écrit le 12/01/2010 à 20:40
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il y a beaucoup de commentaires qui ressemblent aux critiques du PS....vides, sans apport, sa viabilité...Le monde est mondialisé, les économies imbriquées !!! arrêtons de penser que la France peut imposer lourdement les banques, les grosses fortunes...

à écrit le 12/01/2010 à 19:53
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On veut reduire le deficit de l'etat, alors que notre Président et tout le gouvernement arrete de vivre dans la luxure. Il serait tant que ceux-ci ouvrent les yeux et arretent de gaspiller l'argent du contribuable. Les petits gens doivent attendre 6...

à écrit le 12/01/2010 à 16:15
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je partage l'avis de Andorstein... et je rajoute que la situation est encore plus grave car sur le terrain les moyens mis à disposition des fonctionnaires de l'Etat ont été réduits et ont aujourd'hui le seuil le plus bas depuis bon nombre d'années......

à écrit le 12/01/2010 à 14:43
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Dommage que le déficit s'aggrave en France continentale!Pourra t-on y remédier?De toutes les façons ,du déficit national il y en a eu toujours dans tous les gouvernements,mais avec cette crise européenne et même mondiale le creux est très profond pr...

à écrit le 12/01/2010 à 11:37
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qui dit reduction du train de vie de l etat egal moins de fonctinnaires.pourtant la gauche nous dit qu il en faut encore ++

à écrit le 12/01/2010 à 10:16
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Quand on lit les 4/5 derniers paragraphes TOUT semble aller mieux !!!mais néanmoins le déficit sur un an a plus que doublé.INcroyable on va finir comme la Grèce. Il n'y a pas que la crise. L'état n'est-il pas dispendieux? Ce Cher monsieur Seguin, f...

à écrit le 12/01/2010 à 9:30
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Ce commentaire sera bref. L'ensemble des commentateurs rapportent ce déficit au PIB et dissertent sur la barre des 10% mais il me parait plus juste de le rapporter au budget. Cela donne: dépenses 329 milliards, déficit 140 milliards. Ce qui fait qu'u...

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