2010, année de la réforme des retraites pour Nicolas Sarkozy

Par latribune.fr  |   |  461  mots
Nicolas Sarkozy a donné rendez-vous aux partenaires sociaux le 15 février, afin de fixer ensemble le calendrier social 2010, dont l'un des principaux dossiers, et des plus délicats, sera celui de la réforme des retraites.

Nicolas Sarkozy, qui présentait ses v?ux aux partenaires sociaux ce vendredi, a donné rendez-vous à ces derniers le 15 février pour une réunion où ils arrêteront conjo la liste des dossiers à traiter et leur calendrier. Nicolas Sarkozy a ainsi cité comme l'un des principaux dossiers de 2010 "l'adaptation de la protection sociale au défi du vieillissement", défi d'autant plus grand que la crise a mis à mal les finances sociales de la France, a-t-il souligné.

"Cela fait cinquante ans que nous gagnons un trimestre d'espérance de vie par an", a-t-il dit. Mais cette "bonne nouvelle" doit conduire à se pencher sur le système de retraite. Il a rappelé qu'il s'était engagé en juin, devant le parlement réuni en congrès à Versailles, à organiser un rendez-vous sur les retraites en 2010, rendez-vous qui inclura la question de la pénibilité du travail.

Réforme de fond ?

Les leaders syndicats se sont déjà émus d'une éventuelle précipitation du gouvernement sur la question. "Est-ce qu'on est prêt à mettre tout sur la table, à faire une vraie réforme qui dure en tenant compte des jeunes, des seniors, de la pénibilité ?", s'est interrogé le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque. "Si on veut bâcler les choses et sanctionner les salariés en déplaçant l'âge de départ à la retraite, la CFDT n'acceptera pas cette démarche", a-t-il ajouté.

"Si on fait une opération blitzkrieg sur la retraite, cela ne passera pas", a averti pour sa part Jean-Claude Mailly (FO). Pour le leader de la CGT, Bernard Thibault, "la situation sociale ne se prête sans doute pas à un chef de l'Etat partant sabre au clair sur des réformes, sur des projets qui seraient loin de faire consensus".

La question de l'âge de la retraite devrait être l'un des points durs du débat. Au Sénat, mardi, le ministre du Travail, Xavier Darcos, a annoncé la couleur : "Diminuer le montant des pensions, je vous le dis clairement, serait inacceptable. Quant à l'augmentation des cotisations, j'observe que nous avons déjà le niveau de cotisation le plus élevé d'Europe [...] Je le dis donc sans ambages : dans un pays dont l'espérance de vie s'accroît d'un trimestre chaque année, nous n'avons d'autre solution que de travailler plus longtemps."

Parmi les dossiers de l'agenda social de 2010, Nicolas Sarkozy a également cité la question de la dépendance - le "cinquième risque" -, qui représente un défi financier, médical et humain ; et celle de l'emploi, qui restera sa priorité et "le coeur" de l'action gouvernementale, bien certains leaders syndicaux aient déploré qu'il n'ai pas plus approfondi le sujet lors de ces voeux.