Emploi des handicapés : la situation s'améliore

L'Agefiph (Fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées) organise, ce mercredi à la Cité des Sciences de la Villette, un Forum national "Réussir ensemble", réunissant les différents partenaires des actions menées en direction des personnes handicapées. Son président, Jean-Marie Faure, revient sur les dispositions législatives concernant l'emploi des personnes handicapées et la situation des salariés handicapés en période de crise.

La Tribune- Au 1er janvier 2010, les entreprises de 20 à moins de 50 (49) salariés qui n'avaient pas mis en place au cours des trois dernières années un plan pour remplir leur obligation d'emploi de 6 % de leurs effectifs en personnel handicapé devront payer des pénalités financières Où en est-on ?

Jean-Marie Faure - A l'heure actuelle, il reste environ 5.000 entreprises comptant entre 20 et 49 salariés qui sont concernées par les pénalités financières (environ 13.000 euros par an par poste manquant), tandis que les 19.000 autres devraient respecter l'obligation fixée par la loi handicap du 11 février 2005. Au total, les pénalités devraient tourner autour de 12 millions d'euros au titre de l'année 2009.

- La secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a indiqué hier que le durcissement des sanctions financières sera reporté de six mois. Est-ce une bonne chose pour vous qui collectez les pénalités ?

- Sur cette décision gouvernementale, l'Agefiph, qui est un organisme paritaire administrée par des partenaires sociaux qui ne partagent pas le même avis, n'a pas de commentaire à faire. Néanmoins, s'il y a report de 6 mois, la loi sur la surcontribution s'appliquera. Et l'Agefiph apportera son aide à ces entreprises comme elle le fait pour les autres. 80% des entreprises concernées ayant entre 20 et 39 salariés".

- L'action de l'Agefiph pour alerter les entreprises sur le sujet a-t-elle été suffisante ?

- Nous avons effectué des visites dans beaucoup d'entreprises et nous leur avons apporté suffisamment d'informations pour éviter de payer les sanctions financières fixées par la loi. Notre action a d'ailleurs été particulièrement active en direction de celles qui comptent entre 20 et 49 salariés.

- En 2009, la crise a-t-elle davantage touché les travailleurs handicapés que les autres ?

- Les salariés handicapés ont été comme les autres frappés par la crise. Mais de manière moindre car nous avons mis un important plan de soutien en faveur des demandeurs d'emploi handicapés courant sur la période fin 2008- fin 2011. C'est pourquoi le nombre de demandeurs d'emploi handicapés a augmenté deux fois moins vite que celui des personnes valides.

- Et pour l'accès à la formation professionnelle ?

- C'est vrai également. Le part des demandeurs d 'emploi handicapés qui ont suivi une formation est supérieure de deux points à celui des demandeurs d'emplois valides (37% contre 35%).

- Comment l'expliquez-vous ?

- L'explication est simple : le plan de soutien que nous avons mis en place a porté ses fruits qui est doté de 135.000 euros pour la période fin 2008-2009-2010-2011 a permis l'embauche de 9.000 personnes handicapés en 2009, essentiellement dans les PME. Embauches qui ne se seraient pas réalisées autrement. C'est aussi le signe que le regard sur le handicap des entreprises et de la société en général a évolué.

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