Hôpitaux de Paris : pas de décision sur les suppressions de poste avant juin

Par latribune.fr  |   |  539  mots
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, annoncé ce mercredi que les décisions concernant les suppressions de postes à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pourraient être prise en juin ou juillet. Ce mercredi également, elle a officiellement attribué une nouvelle enveloppe de crédits pour moderniser l'équipement des hôpitaux.

Une décision concernant des restructurations et de nouvelles suppressions de postes envisagées à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pourrait être prise en juin ou juillet, "mais encore rien n'est bouclé", a indiqué ce mercredi la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot .

Le conseil exécutif de l'AP-HP, composé de directeurs et médecins, "a fait un certain nombre de propositions qui impliquent des restructurations", précisant que "ce ne sont pas des licenciements", mais des "non remplacements quand des personnels partent à la retraite".

"Ces propositions du conseil exécutif sont en train d'être étudiées par les autres acteurs de la communauté médicale [...] et, seulement après tous ces avis [...], la décision sera prise", a-t-elle précisé au cours des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Après avoir annoncé 700 suppressions d'"équivalents temps plein" en 2009, l'AP-HP avait présenté en novembre les grandes lignes de son projet de réorganisation, prévoyant 90 à 100 millions d'euros d'économies par an via des suppressions d'emplois, pour retrouver un équilibre budgétaire en 2012. Son directeur, Benoît Leclercq, avait estimé mi-janvier que l'AP-HP devrait "effectivement supprimer entre 3.000 et 4.000 postes". "La moitié environ concernera les soignants et les médecins, l'autre moitié le personnel administratif", avait-il indiqué au Parisien/Aujourd'hui en France.

Des subventions pour... l'immobilier

Dans le même temps, la ministre de la Santé a annoncé ce mercredi l'attribution de nouvelles subventions dans le cadre du plan Hôpital 2012. Un plan lancé en 2007, qui, jusqu'à présent, a concerné à 85% des investissements dans... l'immobilier. De quoi provoquer le dépit des personnels hospitaliers qui réclament des effectifs supplémentaires.

"Sur les effectifs, arrêtons la vision misérabiliste de l'hôpital, les deux tiers des hôpitaux français sont en excédent de gestion", a déclaré la ministre au Parisien ce mercredi. "Ce ne sont pas les problèmes d'équipements qui nous font souffrir, c'est la pénurie de personnel", a pour sa part affirmé au même quotidien le professeur Fabien Koskas, chef de service à l'hôpital de La Pitié-Salepêtrière.

Les subventions détaillées par la ministre mettent un terme à la première phase du plan Hôpital 2012, qui concerne 2,2 milliards d'aides, pour quelque 640 projets retenus au total sur 2.000 dossiers de candidature.

Le principe du plan est d'apporter des aides d'Etat pour co-financer des projets de modernisation d'hôpitaux, à hauteur de 50% en moyenne : rénovation des bâtiments, aide aux regroupements d'établissements ou de services, modernisation des systèmes d'information des établissements hospitaliers. Son coût total est estimé à 10 milliards d'euros environ, pour un engagement de l'Etat de 5 milliards d'euros, d'ici à 2012.

A noter que la ministre de la Santé a précisé mardi, devant le Sénat, la répartition des crédits au niveau régional. L'Ile-de-France va bénéficier d'un montant de subvention de 430 millions d'euros, Rhône-Alpes, de 223 millions d'euros, Nord-Pas-de-Calais, de 156 millions d'euros. Roselyne Bachelot a précisé qu'elle tenait beaucoup "à ce que, quand l'opération sera terminée, ce soit très équilibré entre les régions".

Par ailleurs, après la catastrophe d'Haïti, plusieurs projets de mise aux normes antisismiques des hôpitaux en outre-mer ont aussi été retenus.