Retraites : les Français font moins confiance à l'Etat

Par latribune.fr  |   |  329  mots
Selon un sondage BVA, une majorité de Français estiment qu'ils partiront à la retraite à 62 ans. L'idée d'une retraite par capitalisation fait son chemin, et les Français, faisant de moins en moins confiance à l'Etat, commencent d'ores et déjà à se constituer une épargne de précaution pour étoffer le niveau futur de leur retraite.

A l'aube du grand débat sur les retraites, un sondage BVA montre une évolution de la mentalité des Français sur la question. Peu confiant dans les réponses que peuvent apporter l'Etat, ils préfèrent revenir à une gestion individuelle.

En effet, selon le sondage BVA réalisé auprès de 938 personnes représentatifs de la population française âgée de plus de 15 ans, les Français estiment en moyenne (à 48%) qu'ils prendront leur retraite à 62 ans. Seuls 11% d'entre eux continuent à penser qu'ils ne la prendront qu'à 60 ans. En revanche, la proportion des Français qui pensent toujours travailler à 65 ans, voire même au-delà, augmente à 40%, surtout chez les plus jeunes (49% chez les 15-24 ans).

Même s'ils semblent se familiariser à l'idée de travailler plus longtemps, les Français font de moins en moins confiance à l'Etat pour leur garantir une retraite. En effet, 29% d'entre eux pensent que l'épargne individuelle est la meilleure solution pour garantir les retraites, contre 28% que l'Etat doit allonger l'âge légal de départ à la retraite. Mais la notion de retraites par capitalisation divise les français selon leur couleur politique : si c'est une piste qui a la faveur de 38% des sympathisants de droite, elle ne récolte que 26% de bons sentiments de la part des sympathisants de gauche.

D'ailleurs un Français sur deux met déjà en pratique ces principes, déclarant mettre lui-même de l'argent de côté pour étoffer sa retraite. Si 61% des sympathisants de droite mettent de l'argent de côté pour leur retraite, seulement 42% des sympathisants de gauche font de même.

Les Français commencent donc à intégrer qu'avec l'allongement de la durée de vie, ils travailleront plus longtemps que leurs aînés soit par choix, soit par contrainte. Ils font également de moins en moins confiance à l'Etat pour leur garantir un niveau de retraite suffisant, et commencent déjà à constituer une épargne de précaution pour la fin de leur vie.