Travailleurs sans papiers : Besson dit non au patronat et aux syndicats

Par latribune.fr  |   |  268  mots
Depuis la mi-octobre, 6.000 sans papiers, dont 1.500 intérimaires, se sont mis en grève pour exiger des critères clairs de régularisation par le travail, avec le soutien de onze syndicats ou associations, dont la CGT, la CFDT, l'Unsa, Sud et la FSU. Des discussions avec des instances patronales avaient évoqué une régularisation partielle. Le ministère de l'immigration n'en veut pas.

Une apparente entente entre patronat et syndicats est suffisamment rare pour être soulignée : c'était le cas depuis le 3 mars afin de débloquer le délicat dossier des travailleurs sans papier. Mais le ministère de l'Immigration, Eric Besson, leur a opposé ce vendredi une fin de non-recevoir.

Le gouvernement s'en tient à la circulaire du 24 novembre "qu'on ne changera pas" et qui a été envoyé aux préféts dit-on au ministère. Il souligne qu'après consultations, les propositions des partenaires sociaux n'ont pas paru être soutenues par la plupart des salariés ni même par certains organisations censées l'avoir approuvé.

Depuis la mi-octobre, 6.000 sans papiers, dont 1.500 intérimaires, se sont mis en grève pour exiger des critères clairs de régularisation par le travail, avec le soutien de onze syndicats ou associations, dont la CGT, la CFDT, l'Unsa, Sud et la FSU.

Lors de cette fameuse réunion du 3 mars, plusieurs entités liées au patronat (Ethic, Veolia Propreté, CGPME) ont examiné avec les syndicats un texte commun, proposant des "conditions cumulatives de régularisation" pour les salariés étrangers ayant la preuve de leur activité salariée chez un ou plusieurs employeurs depuis au moins douze mois. Mais selon certains protagonistes, il s'agit pas d'un accord mais d'un projet de texte. Pas question ainsi, pour la CGPME, d'approuver un document "laissaznt notamment entendre que le BTP, l'hôtellerie-restauration, le gardiennage, le nettoyage et le travail temporaire emploient des étrangers sans titre de séjour, et ce au nom d'une soi-disant réalité économique, c'est une contre-vérité inacceptable".