Réforme des retraites : de l'Elysée à la Banque de France, une priorité

Par latribune.fr  |   |  352  mots
Après la lourde défaite de la droite à ces élections régionales, l'Elysée estime qu'il n'y a plus qu'une priorité, la réforme des retraites. Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer considère lui aussi qu'il s'agissait là d'une priorité à laquelle il fallait s'atteler sans tarder.

Après la lourde défaite de la droite à ces élections régionales, l'Elysée fait passer le message : il n'y a plus qu'une priorité, la réforme des retraites.  Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer a lui aussi estimé ce lundi en marge d'un colloque à l'Ecole de commerce de Copenhague (CBS) sur l'euro et la crise financière qu'il s'agissait là d'une priorité à laquelle il fallait s'atteler sans tarder.

"L'une des réformes que nous devrons absolument faire est la réforme des retraites qui va permettre d'établir un équilibre durable du système de retraite et donc rassurer la population sur la capacité dans le futur à ne pas réduire le niveau des retraites ou augmenter les impôts les finançant" a -t-il expliqué. A ses yeux, "asseoir la confiance de l'opinion publique contribuera à une croissance plus élevée et un bien-être supérieur par le biais de moins d'épargne et plus de consommation". La restauration de la confiance est  "un élément essentiel", qui passe par l'équilibre des finances publiques et "qui rassurera les ménages sur leur avenir".

Juste avant le premier tour, Nicolas Sarkozy avait créé la surprise en déclarant dans une interview au Figaro Magazine qu'il entendait faire une pause dans les réformes d'ici à la fon de son quinquennant en 2012 afin de faire le point sur tous les projets lancés depuis son arrivée au pouvoir afin d'améliorer ou de modifier si besoin ces textes. Mais il avait souligné qu'avant cette pause, il fallait mettre sur les rails deux réformes prioritaires à ses yeux : celle de la retraite et celle de la dépendance.

D'où l'importance du choix de celui qui aura le portefeuille du Travail, en remplacement de Xavier Darcos, évoncé du gouvernement après sa nette défaite en Aquitaine face à la gauche. C'est sans doute le ministre du Budget, Eric Woerth, qui devrait se voir confier cette tâche. D'autant qu'il connait bien les fonctionnaires de par sa fonction actuelle et pourrait ainsi leur expliquer les efforts qu'ils vont devoir consentir.