Nicolas Sarkozy face aux céréaliers en colère

Le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy est attendu ce matin dans une exploitation céréalière de l'Essonne, dans un contexte de forte crise de la filière, qui doit perdre cette année plus de 1 milliard de subventions de l'Union européenne.

Nicolas Sarkozy visite ce mardi matin une exploitation céréalière d'Ile-de-France dans un contexte de forte crise du secteur, qui s'estime doublement pénalisé par la crise économique et la diminution des aides européennes.

Le chef de l'Etat est attendu ce matin à Buno-Bonnevaux (Essonne) dans l'exploitation de Samuel Herblot, adhérent au syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA), dont la section Ile-de-France (IDF) a mené ces derniers mois plusieurs actions spectaculaires. Cet automne, une cinquantaine d'agriculteurs avaient notamment bloqué le trafic sur les Champs-Elysées ; le syndicat avait également en décembre déversé de la paille devant le palais présidentiel, avant de menacer de perturber la visite du chef de l'Etat au salon de l'agriculture. Nicolas Sarkozy les avait alors reçus, leur promettant cette visite dans l'Essonne.

En demande d'annonces

Les jeunes céréaliers demandent désormais des annonces. L'an dernier, la filière a vu ses revenus baisser de 51% dans la foulée de la chute des cours des céréales (-24%) qui avaient été au plus haut en 2006 et 2007. En moyenne, le monde agricole a enregistré une diminution de 34% de ses revenus en 2009.

La décision en 2009 de l'ancien ministre de l'Agriculture Michel Barnier de redistribuer les aides européennes dans l'optique d'une politique agricole commune (PAC) "plus juste" alimente plus encore leur colère. A partir de 2010 en effet, plus de 1 milliard d'euros vont être réorientés vers des secteurs à soutenir - agriculture bio, élevage - aux dépens des céréaliers qui étaient jusqu'à aujourd'hui les principaux bénéficiaires de la PAC.

Et les nouveaux programmes d'aides avec des prêts à taux bonifiés comme ceux annoncés ces dernières semaines pour venir en aide aux agriculteurs n'ont guère la cote auprès des céréaliers qui les jugent largement insuffisants.

 

Commentaires 6
à écrit le 06/04/2010 à 18:04
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Il ne fait pas bon être céréalier en France. Tout le monde veut du bio, du pas cher. Expliquez moi comment il est possible de produire en France avec des contraintes " françaises " au prix de la Pologne sans subvention? Les céréaliers n'ont jamais ré...

à écrit le 06/04/2010 à 15:24
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Si l' Elysée organise une journée de solidarité en faveur des céréaliers... je ne donnerai pas.

à écrit le 06/04/2010 à 13:41
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Marre des paysans ,céréaliers ,viticulteurs et autres du monde agricole ,gavés de subventions.Quel crédit apporté lorsqu'ils disent 50% de perte et ce toute les années le même discourds a la télé. Lu dans une revue économique de décembre 2009. Un cou...

à écrit le 06/04/2010 à 10:44
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comment qualifier encore un céréalier d'agriculteur? c'est un industriel. un tracteur equipé (12 socs, GPS, quelquefois, même pas obligé d'être au volant! ...) fait le travail d'une centaine de personnes d' il y a 50 ans sur des terrains a perte de...

à écrit le 06/04/2010 à 7:36
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Avec les viticulteurs, ils sont probablement la catégorie d'agriculteurs les plus nantis

à écrit le 06/04/2010 à 5:17
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Donnez-nous des informations sur l'évolution des prix et des revenus des céréaliers depuis dix ans. La référence à 2006-2007 pour comparer les évolutions n'est pas très significative puisque ce fut une année en or pour cette filière. D'autre part la ...

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