Retraites, croissance, déficit : rentrée sous tensions pour le Conseil des ministres

Le gouvernement, dont les jours sont comptés, fait aujourd'hui sa rentrée. Sous l'oeil des marchés financiers et sous la pression d'un corps social très mobilisé, il entend mener à bien les réformes les plus importantes du quinquennat. Et s'emploie pour l'heure à déminer le terrain.

Drôle d'ambiance pour le gouvernement Fillon. Après quatre semaines de pause estivale, les membres du gouvernement se retrouvent ce mercredi à l'Élysée pour le Conseil des ministres de rentrée mais ils savent que leurs jours sont comptés. Annoncé par le président de la République lui-même pour « la fin octobre » avec plus de trois mois d'avance, le remaniement à venir les fragilise. Pour le moins paradoxal, au moment où va se jouer la réussite ou l'échec du quinquennat du chef de l'État.

Les six prochaines semaines seront décisives pour celui qui lorgne sur un second mandat en 2012. Que Nicolas Sarkozy réussisse à mener à bien les trois grands chantiers de la rentrée (réforme contestée des retraites, redressement des finances publiques et sortie de crise), et il pourra vanter devant les Français son bilan dans vingt mois. Ou, scénario noir, que sous la pression d'une mobilisation sociale beaucoup plus forte que prévu et d'une croissance qui se dérobe, il lâche la bride sur les déficits publics et renonce à des pans entiers de la réforme des retraites, et son bilan s'étiolerait comme une peau de chagrin. « C'est vrai qu'en bonne logique, les grandes réformes sont conduites par un nouveau gouvernement, confie un ministre à « La Tribune ». Mais cette fois-ci, il n'y a pas de question à se poser : le dossier des retraites est un choix évident et celui de la résorption des déficits est absolument nécessaire. Il faut donc faire ces réformes, qui seront suivies de près par l'Élysée. »

Il n'empêche : le calendrier n'est pas optimal pour l'exécutif, usé par les affaires et la montée des oppositions. D'autant que « la dimension sociale reste le talon d'Achille du président, en particulier depuis le péché originel du bouclier fiscal », relève Frédéric Dabi, directeur du département opinion à l'Ifop.

Dossier complet à lire ce mercredi dans La Tribune.

 

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