Hôpital de nuit : une réduction envisagée qui fait polémique

Si ce projet était adopté en l'état, il ne resterait qu'un seul établissement appelé "tête de pont" alors qu'actuellement 6 à 11 établissements par département assurent des urgences chirurgicales de nuit.

Le nombre d'hôpitaux assurant les services de nuit en Ile-de-France pourrait passer de 6 à 11 par département à un seul, indique dimanche Le Parisien. Le quotidien se fonde sur une note de l'agence régionale de santé (ARS) , que son président Claude Evin présente comme un "document de travail".

Il a expliqué sur Europe 1 que l'objectif était de rechercher les moyens d'économiser "une ressource de plus en plus rare", à savoir les chirurgiens. "Nous avons plusieurs hôpitaux qui n'ont pas d'activité médicale la nuit, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas besoin d'avoir recours à une intervention chirurgicale la nuit", a-t-il dit sur Europe 1. "Or il y a des médecins qui sont de garde la nuit", a-t-il ajouté.

Claude Evin a souligné que des médecins étaient réquisitionnés la nuit sans qu'il y ait d'activité à l'hôpital et en récupération le lendemain dans la journée "lorsqu'il y a des patients".

L'idée d'une refonte drastique de l'organisation des hôpitaux, entre 18h30 le soir et 8h00 le matin, ainsi que le week-end et les jours fériés, suscite cependant de vives réactions.

Si ce projet était adopté en l'état, il ne resterait qu'un seul établissement appelé "tête de pont" alors qu'actuellement 6 à 11 établissements par département assurent des urgences chirurgicales de nuit.

"Cette rationalisation doit aboutir à assurer un égal accès aux soins sur tout le territoire (?) et rendre le dispositif plus efficient", affirme le document. "On met dans le même panier la période 18 heures-minuit, pendant laquelle la vie continue et où les patients arrivent en masse à l'hôpital, et la période après minuit où l'activité est quasi nulle", regrette dans Le Parisien François Aubart, président de la Coordination médicale hospitalière.

Jean-Pierre Burnier, secrétaire général de la Fédération hospitalière de France (FHF), s'interroge de son côté sur la légitimité d'un projet de refonte régional "qui oublie Paris, alors même que 21 établissements y font encore des gardes de nuit."

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