Les industriels français gardent le moral, l'activité reste soutenue

Le moral des industriels français a continué de progresser en septembre, prenant 1 point à 98 points, par rapport aux derniers chiffres publiés en juillet, selon l'Insee. Les indices d'activité dans le secteur privé, calculés par Markit, restent bien orientés malgré une baisse dans les services.

Le climat des affaires dans l'industrie manufacturière française a légèrement progressé en septembre, selon l'enquête de conjoncture publiée ce jeudi par
l'Insee. L'indicateur synthétique du climat des affaires a gagné un point à 98, mais celui du mois de juillet a été révisé en baisse d'un point, l'enquête n'étant pas effectuée en août.

L'indicateur du climat des affaires dans son ensemble, en ajoutant les services, le bâtiment, le commerce de gros et le commerce de détail, a progressé de 4 points à 102, celui de juillet ayant été confirmé à 98. L'indicateur du climat des affaires dans son ensemble "repasse pour la première fois depuis plus de deux ans au-dessus de sa moyenne de longue période (100)", note l'Insee.

Dans l'industrie, la conjoncture a continué de s'améliorer, selon les chefs d'entreprises interrogés en septembre, indique l'Insee. "Selon les industriels, l'activité passée a ralenti mais reste en hausse". "Les carnets de commandes, notamment étrangers, se regarnissent mais sont toujours considérés comme peu fournis", précise l'institut.

"En recul en juin et en juillet, les perspectives personnelles de production pour les prochains mois se redressent fortement, mais demeurent inférieures à leur moyenne de longue période", ajoute l'Insee dans son communiqué. Les perspectives générales, qui représentent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, progressent également.

Par ailleurs, l'expansion dans le secteur privé en France a légèrement fléchi en septembre du fait des services, mais se poursuit à un rythme soutenu et laisse augurer d'une croissance encore forte au troisième trimestre, selon l'enquête PMI préliminaire publiée jeudi par Markit Economics. L'indice composite - qui intègre services et industrie - a reculé à 58,5 en septembre, touchant un plus bas de six mois, après 59,5 en août.

L'indice d'activité dans les services a reculé à 58,8 en version préliminaire, touchant un plus bas de six mois, après 60,4 en août. Il demeure toutefois bien au-dessus de la barre de 50 qui marque la frontière entre expansion et contraction.

Dans l'industrie manufacturière, l'indice flash a en revanche progressé à 55,4, touchant un plus haut de quatre mois, après 55,1 en août. Le sous-indice de la production manufacturière a progressé en septembre pour atteindre un plus haut de cinq mois à 57,7 après 57,3 en août.

L'indice composite s'inscrit pour le sixième mois consécutif à des niveaux proches de la barre des 60 qu'il n'avait plus enregistré depuis la mi-2006. "C'est un niveau très élevé historiquement et qui a été rarement atteint au cours des dix dernières années", a souligné Chris Williamson, économiste à Markit, dans un communiqué. Il serait surprenant que la croissance au troisième trimestre ne soit pas équivalente à celle du deuxième trimestre où le PIB de la France avait progressé de 0,6% par rapport au trimestre précédent, a-t-il ajouté.

Les résultats détaillés des comptes nationaux pour le deuxième trimestre seront publiés ce vendredi par l'Insee et les premiers résultats pour le troisième trimestre le seront le 12 novembre.

Fort de la croissance enregistrée au deuxième trimestre, le gouvernement a revu en légrère hausse sa prévision de croissance pour l'année en cours à 1,5% au moins contre 1,4% précédemment et s'attend à 2% de croissance en moyenne l'année prochaine. La reprise risque toutefois de perdre de son allant avec l'entrée en vigueur des mesures de consolidation budgétaire en France comme chez ses partenaires qui pèseront sur la demande domestique comme étrangère, estiment des économistes.

En septembre, les commandes à l'export dans le secteur manufacturier ont d'ailleurs progressé à leur rythme le plus faible depuis novembre 2009, ce qui signale un ralentissement du commerce mondial et suggère que le pic de croissance pourrait avoir été dépassé, prévient Chris Williamson.

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