Réforme des retraites : Fillon oppose un "non ferme et tranquille" aux manifestants

Après les manifestations de jeudi contre le projet de réforme des retraites, le Premier ministre François Fillon a choisi de s'opposer aux manifestants, "sans mépris", assure-t-il : "nous ne retirerons pas ce projet parce qu'il est nécessaire et raisonnable". De leur côté, les syndicats appellent à de nouvelles manifestations le samedi 2 octobre et envisagent d'autres journées de protestation.

Lors des journées parlementaires de l'UMP, ce vendredi à Biarritz, au lendemain de la mobilisation contre la réforme des retraites, le Premier ministre François FIllon a dit "non" aux manifestants. "Non" notamment pour revenir sur le report, prévu par le projet de loi, de l'âge légal de la retraite de 60 ans à 62 ans.

"Il faut répondre calmement à la rue parce que gouverner c'est écouter chacun, gouverner c'est respecter chacun, mais gouverner la France c'est aussi parfois savoir dire non", a-t-il dit. "Non, avec le président de la république nous ne retirerons pas ce projet de réforme parce qu'il est nécessaire et raisonnable", a-t-il également déclaré.

"Nous ne renoncerons pas à l'augmentation de la durée d'activité, parce que si par malheur nous le faisions, alors nos régimes de retraites s'écrouleraient sous le poids des déficits", a-t-il dit sous les applaudissements. "Non, nous ne pouvons pas accorder à la somme de toutes les revendications le crédit d'incarner un projet alternatif"', a insisté François Fillon.

"Aucun orgueil, aucun mépris"

"Dans ce non ferme et tranquille il n'y a aucun orgueil car je refuse de considérer les manifestants comme des adversaires. Il n'y a aucun mépris car aucun Français n'est coupable d'avoir des convictions", a-t-il affirmé.

"Mais je le dis posément, nous conduirons cette réforme jusqu'à son terme car si nous tenons à notre héritage social, si nous tenons à garantir le niveau de nos pensions, alors il n'y a qu'une seule façon sérieuse et responsable d'agir: il faut élever l'âge légal de la retraite", a-t-il enfin dit.

François Fillon a opposé un "non ferme et tranquille" aux manifestants et grévistes qui ont de nouveau réclamé jeudi le retrait du projet de réforme sur les retraites, jugeant celui-ci "nécessaire et raisonnable".

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