Les Français préfèrent des hausses d'impôts à des déremboursements de médicaments

C'est ce mardi qu'est présenté le projet de budget 2011 de la Sécurité sociale ou PLFSS. Selon le baromètre santé La Banque Postale-La Mutuelle Générale, les Français se disent prêts à payer plus d'impôts pour préserver la prise en charge des dépenses par la Sécu.

Globalement satisfaits, mais inquiets de l'avenir de l'assurance maladie, les Français restent très vigilants sur le sujet, comme le montre le baromètre santé de la Banque Postale-La Mutuelle Générale en partenariat avec « La Tribune ». Ce sondage réalisé pour la quatrième année consécutive par TNS Sofres confirme leur attachement au rôle de l'Etat dans la prise en charge des dépenses de santé, puisque les Français sont prêts en majorité (55 %) à accepter une hausse d'impôt pour que la Sécurité sociale rembourse le plus possible.

Sans surprise, le niveau des remboursements des dépenses de santé arrive en tête des préoccupations pour 83 % d'entre eux, devant l'épargne, l'éducation des enfants et la préparation de la retraite.

Le niveau de satisfaction globale ne fléchit pas par rapport à 2009. Six Français sur dix s'estiment satisfaits du niveau des remboursements. Mais les remboursements des soins les plus chers (lunettes et prothèses dentaires) remportent toujours la palme de l'insatisfaction avec 16 % et 13 % de satisfaits.

Plus significative est la nette baisse (5 points) par rapport à l'an dernier de la satisfaction relative aux remboursements des consultations chez un médecin spécialiste et aux remboursements des médicaments. Ce dernier sujet semble particulièrement sensible pour les personnes interrogées qui, à 88 %, ont connaissance de la réduction récente des remboursements des médicaments et ne la trouvent « pas normale » pour deux tiers d'entre eux. Un Français sur quatre ? et même plus d'un sur cinq parmi les plus bas revenus ne la trouve même « pas du tout normale ». De même, les Français désapprouvent la baisse des remboursements en cas de non-respect du parcours de soins coordonnés qui suppose le passage par un médecin traitant.

Dégradation

Sans illusion toutefois, les personnes interrogées prévoient une dégradation des niveaux de remboursement par la Sécurité sociale, en premier lieu pour les médicaments (83 % des répondants, en hausse de 11 points par rapport à 2009), puis pour les consultations de médecins en honoraires libres (74 %) et pour les frais de prothèse dentaire (62 %). D'une manière générale, le baromètre révèle une montée du pessimisme sur tous les remboursements depuis 4 ans.

Les Français s'attendent d'ailleurs tellement à une dégradation que lorsqu'elle se produit, par exemple avec l'augmentation du forfait hospitalier passé de 16 à 18 euros au 1er janvier 2010, seulement 48 % déclarent en avoir connaissance. Cette proportion passe à 65 % parmi les plus de 50 ans, plus attentifs que le reste de la population aux évolutions du système de santé.

Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que 83 % des personnes interrogées jugent indispensable d'être couvert par une assurance complémentaire santé, en particulier pour les soins les plus graves (hospitalisation, chirurgie) ou pour les soins les plus courants (médicaments, médecins généralistes). L'immense majorité (95 %) déclare d'ailleurs disposer d'une complémentaire et 85 % se disent satisfaits du rapport qualité/prix. Toutefois, les réponses par types de soins incitent à penser qu'une certaine confusion règne dans les esprits entre ce qui relève de la Sécu ou de la complémentaire.

Retrouvez toute notre enquête dans La Tribune de ce mardi 28 septembre.

Commentaires 2
à écrit le 14/12/2010 à 8:45
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http://www.paperblog.fr/forum/170840/deremboursement-des-medicaments-faut-il-changer-de-mutuelle/page/last/

à écrit le 01/12/2010 à 8:44
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http://www.devises.fr/news/story.aspx?id=11410645

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