Le projet de réforme des retraites, qui sera discuté au Sénat en séance publique à partir du 5 octobre, propose de reculer l'âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans. Demander aux salariés de travailler plus longtemps pour cotiser plus, soit, mais la réforme risque de tourner court si les seniors sont... au chômage. En effet, en France aujourd'hui, 39% seulement des 55-64 ans ont un emploi, soit un niveau très inférieur à l'objectif de 50% de taux d'emploi en 2010 fixé par l'Europe.
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez propose un nouveau dispositif, baptisé "Senior Plus" et inspiré d'un système "expérimenté en Allemagne". "Des groupes de seniors à la recherche d'emplois seront réunis pour des séances de coaching personnalisées et fréquentes avec des agents de Pôle emploi volontaires et des entreprises partenaires, en lien avec les offres de formation", a-t-il détaillé ce vendredi dans La Montagne.
Le gouvernement va "mettre le paquet là-dessus", a-t-il affirmé. Le système "a amélioré de 30% le taux de retour à l'emploi." Il y "aura une expérimentation dans certaines régions [...] puis une généralisation courant 2011", a-t-il précisé.
Cette initiative s'ajoutera aux dispositifs d'aide à l'embauche des seniors déjà existants. "La bataille n'est pas gagnée mais le taux d'emploi s'est amélioré", a souhaité rappeler Laurent Wauquiez. Ce taux a atteint 60% à la mi-2010, contre 54,6 % début 2007, selon le bilan de la politique en faveur des seniors présenté la semaine dernière par le secrétaire d'Etat.
Le gouvernement a "sanctionné 250 entreprises pour refus d'action", a également indiqué ce dernier. Depuis le 1er janvier en effet, les les entreprises de plus de 50 salariés doivent être couvertes par un accord - d'entreprise ou de branche, selon la taille - ou un plan d'action de trois ans, sous peine d'être redevables d'une pénalité égale à 1% de leur masse salariale.
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