Valérie Pécresse exhorte les grandes écoles à se rapprocher des universités

Par Clarisse Jay  |   |  349  mots
A l'occasion du congrès de la Conférence des grandes écoles, la ministre de l'Enseignement supérieur a réitéré sa volonté de voir les grandes écoles se rapprocher des universités et assouplir leurs concours d'accès.

Depuis la tempête médiatique provoquée fin 2009 par l?épisode du quota de 30 % de boursiers dans les grandes écoles, les angles ont été arrondis. De principes d?égalité des chances ont été acceptés, des chartes signées, des engagements pris. Mais Valérie Pécresse ne lâche pas prise.

Vendredi, en clôture du congrès de la Conférence des grandes écoles (CGE), consacré au "défi de l?international", la ministre de l?Enseignement supérieur a réitéré ses objectifs en la matière. Elle a longuement insisté sur la nécessite de voir approfondis les partenariats entre universités et grandes écoles. "De nouvelles alliances doivent se nouer, qui permettront aux unes et aux autres de faire valoir tous leurs atouts", a-t-elle déclaré, évoquant des "complémentarités naturelles". Formations communes (comem à Toulouse, Lyon ou Lille), offre unique dans certaines disciplines (comme en biologie-santé et en chimie à Montpellier), développement de parcours croisés, partenariats entre écoles d?ingénieurs et écoles doctorales ou encore grands collèges thématiques? toutes les formes de coopération sont encouragées, d?autant que les grandes opérations lancées récemment par le gouvernement (opération campus, grand emprunt) en font un préalable à toute sélection.

Multiplication des voies d?accès parallèles

Afin de consolider ces alliances, Valérie Pécresse a plaidé en faveur de la multiplication des voies d?accès parallèles aux grandes écoles (comme les classes ou cycles préparatoires en université) afin que le concours ne soit plus ce couperet incontournable qui favorise les classes sociales les plus favorisées. Ainsi, toue classe préparatoire devra désormais s?ouvrir en partenariat avec l?université.

Quant au chantier des concours, évoqué depuis plusieurs mois, il devra faire l?objet, "dans les mois qui viennent", de "propositions concrètes" de la part des grandes écoles, concernant notamment les épreuves de langues. Ces dernières, très attachés à ces épreuves qu?elles estiment être les plus égalitaires, devront donc se faire violence.