La discussion du projet de loi réformant les retraites se poursuit au Sénat ; les actions syndicales, également, notamment avec le blocage de dépôts de carburants et la grève dans les raffineries ou encore les transports.

Les syndicats, qui se réunissent jeudi, pourraient fort bien décider d'organiser une septième journée nationale de protestation. Elle pourrait avoir lieu dès mardi, ou peut-être jeudi, selon les sources.

"Il n'y a pas de terrain de sortie possible puisque le gouvernement reste dans son intransigeance" et il n'y a "aucune raison d'arrêter ces protestations", a affirmé jeudi sur RMC le secrétaire général de l' CGT, Bernard Thibault. "Nous préconisons un nouveau temps fort dès la semaine prochaine", "tout le monde n'est pas en vacances" à cette période, a-t-il également déclaré.

FO est également favorable à une nouvelle "journée de grève public-privé [...] qui permet de redonner du souffle à un mouvement", a déclaré jeudi sur LCI son secrétaire général, Jean Claude Mailly. "Je ne remets pas en cause la légitimité du Parlement mais ce n'est pas pour ça qu'on doit être d'accord avec la loi", a souligné le leader de FO .

Les syndicats veulent capitaliser la mobilisation (de 1,1 à 3,5 millions de manifestants dénombrés mardi, selon les sources), mais savent qu'ils sont contraints par le processus législatif : les sénateurs pourraient voter la loi ce jeudi et elle pourrait être adoptée définitivement par les deux assemblées durant la semaine du 25 octobre. 

Entre-temps, il leur faudra éviter que la pénurie de carburant retourne l'opinion publique, alors que cette dernière affirme, à 59%, être favorable à ce que les syndicats poursuivent leur action après le vote des sénateurs, selon un sondage BVA ce mercredi.