Syndicats et patronat des ports sont tombés d'accord ce jeudi sur un dispositif de cessation anticipée d'activité pour pénibilité, financé par la branche. La CGT a en conséquence mis fin au mouvement de grève reconductible initié dès le 12 octobre contre la réforme gouvernementale des retraites.

Le dispositif pénibilité permettra des départs jusqu'à cinq ans avant l'âge légal de la retraite. Huit critères ont été définis et chaque travailleur verra sa date de départ calculée en fonction de ces critères et de sa durée d'exposition.

En revanche, les deux parties s'opposent toujours sur l'âge légal de départ à la retraite. Le syndicat réclame le maintien du départ à 60 ans, alors que le projet de loi le reporte à 62 ans. Les travailleurs portuaires ont "une espérance de vie inférieure de 7 à 8 ans", fait valoir le syndicat. Le ministre des Transports, Dominique Bussereau, a refusé de céder sur ce point : "le droit commun s'appliquera", a-t-il dit.

La CGT entend maintenir la "pression" en continant de freiner l'activité, par exemple en supprimant les heures supplémentaires et les sessions de travail de nuit. La récente grève des ports français visait également à protester contrer la mise en place d'une nouvelle convention collective prévue par la réforme portuaire.