Alain Bosetti : "J'aurais préféré que la taxe soit proportionnelle au chiffre d'affaires"

Par latribune.fr  |   |  301  mots
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Alain Bosetti préside à la fois le portail internet Planète auto-entrepreneur et le salon des micro-entreprises. Il explique à Latribune.fr pourquoi la décision du gouvernement n'est pas à ses yeux totalement satisfaisante.

Estes-vous satisfait par l?annonce de la suppression de la CET pour les auto-entrepreneurs qui réalisent 0 euro de chiffre d?affaires ?

C?est très bien parce que cela répare une injustice. Lorsque le régime a été annoncé le gouvernement avait dit : "Pas de chiffre d?affaires = pas de taxe et des charges et impôts proportionnels au montant des factures encaissées" C?était dans l?ADN de l?auto-entrepreneur. Et compris comme tel par eux. Le problème c?est que lors de la création de ce régime, la taxe professionnelle n?avait pas été réformée. Il y a eu collision de réforme. Globalement les auto-entrepreneurs n?ont pas vu venir le coup - et le coût - de la contribution foncière des entreprises (CFE). Cette décision est apaisante et juste. Maintenant les auto-entrepreneurs qui facturent peu ? quelques centaines d?euros ? doivent se poser une question : poursuivre et développer son activité ou y mettre un terme.

Regrettez-vous que le gouvernement n?ait pas créé un plancher minimal de chiffre d?affaires en deçà duquel les auto-entrepreneurs comme les artisans auraient été exonérés du paiement de la CFE ?

Non. J?aurais en revanche préféré que la taxe soit proportionnelle au chiffre d?affaires au moins pour les auto-entrepreneurs afin de respecter le principe de base qui a présidé à la création de ce régime.

Mais cela serait contraire au principe même de la contribution qui remplace la taxe professionnelle ?

La demande de réforme de la taxe professionnelle n?est pas venue des petites entreprises Je n?ai d?ailleurs pas compris l?intérêt de cette modification puisqu?on a remplacé un impôt par un autre impôt.