Jean-René Fourtou veut "faire évoluer l'employabilité des étudiants"

Le président du conseil de surveillance de Vivendi s'est engagé à la tête de la Fondation Bordeaux Université. Ce polytechnicien a découvert à cette occasion le monde de l'université. Interview...
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La Fondation de Bordeaux Université, qui couvre tout le site universitaire bordelais, a un donateur et un président de marque : Jean-René Fourtou, le président du conseil de surveillance de Vivendi. Mais qu'est-ce qui a donc poussé ce polytechnicien, ex-patron de Bossard Consultant, à s'engager dans une fondation d'université ? Tout d'abord le « moment historique » que vivent actuellement les universités depuis qu'ont été lancés la loi LRU sur leur autonomie, l'opération campus et le grand emprunt. Ensuite, des accointances géographiques basques avec le président du pôle de recherche et d'enseignement supérieur Université de Bordeaux , Manuel Tunon de Lara. Puis la découverte d'un monde universitaire « très ouvert finalement » notamment sur le monde économique. Pour Jean-René Fourtou, une fondation d'université est une « grande cause ».

Pourquoi une telle méconnaissance de l'université de la part des chefs d'entreprise ?

La plupart d'entre eux sont issus d'une grande écoles. Par ailleurs, la recherche est longtemps restée « isolée » au sein des organismes de recherche. Je milite pour ma part pour développer les rapprochements université-organismes de recherche-entreprises.

Pensez-vous que le Grand emprunt va avoir un impact négatif sur les dons ?

Non, ce sera plutôt l'inverse. Les entreprises ne donnent jamais gratuitement. Elles sont intéressées par des universités dynamiques, compétitives, ouvertes sur l'international et qui développent des pôles de compétences. Ce que va favoriser le Grand emprunt.

La recherche est souvent mise en avant. Les entreprises commencent-elles à s'intéresser aux formations universitaires ?

Bien sûr. Sanofi-Aventis a par exemple trop de chimistes et manque de biologistes. Nous montons donc une chaire pour cela. Autre exemple, Novartis qui est à la recherche de nouvelles compétences dans le cadre de la réorganisation hospitalière. Nous développons une chaire dédiée aux nouveaux postes hospitaliers. Autre exemple : la chaire sur les enjeux des contrats de partenariat public-privé créée avec GDF-SUEZ . L'objectif est de faire évoluer des formations complémentaires et de favoriser l'employabilité des étudiants. Les recruteurs apprécient les diplômés universitaires, réputés plus imaginatifs.

Commentaire 1
à écrit le 10/02/2011 à 8:45
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Decouvrir que la Fac doit etre reconnue ,aidée car elle n'a pas les réseaux des grandes écoles pour les débouchés c'est quand meme fort .Avec ces DESS , elle formait bien et j'en connais ,des jeunes issus de ces formations qui occupent des postes tre...

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