Prix de l'électricité : Besson veut rassurer, des entreprises s'inquiètent

Alors que le ministre de l'Industrie se veut rassurant, des entreprises formulent leur inquiétude. Et d'autres, comme Poweo et Direct Energie, comptent bien profiter de la concurrence... Ce mercredi, les réactions s'enchaînent après l'annonce par le gouvernement, mardi, après plusieurs semaines de suspense, du prix de l'électricité d'origine nucléaire qui sera vendue par EDF à ses concurrents.
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Pour 40 euros le mégawattheure (MWh) à partir dès le 1er ,juillet 2011, puis 42 à partir du 1er janvier 2012, les fournisseurs d'électricité pourront racheter de l'énergie d'origine nucléaire à EDF. C'est bien plus que les 35 euros (MWh) espérés par le principal concurrent d'Electricité, GDF. C'est surtout une source d'inquiétude pour les consommateurs d'électricité qui craignent de voir leur propre facture s'alourdir. 

Des tarifs au détails qui devront rester régulés jusqu'en 2012 selon Eric Besson

Pour les rassurer, Eric Besson, ministre de chargé de l'Energie, a promis que les prix pour les ménages et les entreprises ne seraient pas touchés, du moins jusqu'à la fin du mandat présidentiel en 2012. "Il n'y a pas de lien mécanique automatique entre la fixation d'un prix de gros pour les concurrents d'EDF et les tarifs de détails qui resteront régulés" a-t-il affirmé sur Canal+ ce mercredi.  Pour l'heure, le prix moyen payé par les français pour un kilowatt/ heure est de 9,22 centimes.

La loi sur la Nouvelle organisation du marché de l'Electricité prévoit même que ces prix de gros issu du nucléaire historique ne soient pris en compte dans les tarifs réglementé que dans quatre ans. D'ici là, le gouvernement, quel qu'il soit, est libre de réguler les prix au détail.

Crainte des entreprises à forte consommation d'électricité

Cela n'empêche pas des entreprises consommant beaucoup d'électricité de craindre une hausse des tarifs. Le Comité de Liaison des Entreprises ayant exercé leur Eligibilité au marché libre de l' Electricité (CLEEE) a exprimé sa préoccupation ce mercredi dans un communiqué. Selon cette association rassemblant des entreprises comme France Télecom, Carrefour ou Accor  : "Si elle était confirmée, une telle décision se traduirait inévitablement par des hausses de prix très importantes pour les clients, particuliers comme entreprises, avec des conséquences non seulement sur le pouvoir d'achat mais aussi sur la compétitivité des entreprises et l'emploi en France.

Poweo et Direct Energie se donnent le mot

Seuls Poweo et Direct Energie semblent compter sur cette réorganisation. Séparément, les dirigeants de ces deux distributeurs d'électricité ont évoqué un possible rapprochement de leurs entreprises. Pour le patron de Direct Energie cette idée "fait du sens". "Nos entreprises se connaissent bien depuis des années. Je crois que ce n'était pas possible parce qu'il y avait beaucoup d'incertitudes qui empêchaient une discussion totalement claire", a précisé Xavier Caitucoli sur la radio BFM Business.

Ce  rapprochement aurait aussi  "du sens" pour Loïc Caperan qui estime pouvoir ainsi réaliser des économies. Le patron de Poweo  a expliqué dans Les Echos: "Avec Direct Energie, nous passerions de 400.000 points de livraison à 1 million, ce qui permettrait de réaliser d'importantes économies d'échelle. Mais il y a d'autres opérateurs, et nous étudions toutes les possibilités".
 

Commentaire 1
à écrit le 27/04/2011 à 12:43
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La hausse du prix de l'électricité auprès des entreprises se répercutera sur les prix des produits facturés aux clients. Au final, les ménages subissent une double peine : une hausse de leur facture d'électricité, et une autre hausse sur leurs produ...

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