L'UMP propose 26 mesures pour favoriser l'égalité des sexes

Par latribune.fr  |   |  492  mots
Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP et Valérie Pécresse, qui en plus de ses fonctions ministérielles préside la Fédération UMP des Yvelines
La majorité doit soumettre ce mardi ses propositions à l'occasion de sa convention sur la place des femmes.

Après l'éducation, la laïcité, la dépendance, la justice sociale... c'est la "place des femmes" qui fera ce mardi l'objet d'une convention de l'UMP à l'Assemblée nationale dans le cadre de la préparation de son "Projet 2012". Partant du constat vieux comme le monde que "la reconnaissance des mêmes droits aux hommes et aux femmes a été l'objet d'un combat qui n'est pas achevé", la majorité compte avec cette convention "apporter des réponses concrètes aux inégalités qui perdurent entre les femmes et les hommes, afin de redonner aux femmes la place qu'elles méritent dans la société".

Les questions débattues ont un petit goût de déjà vu : quelle place pour les femmes dans la société aujourd'hui et pour l'avenir ? Comment permettre aux femmes d'accéder à des postes à responsabilité ? Comment rendre effective la parité entre les hommes et les femmes en politiques ? Aujourd'hui comme hier, la France se distingue par la très faible présence des femmes parmi les élus et aux postes à responsabilités dans les entreprises. Elles représentent par contre la majorité des travailleurs à temps partiel (82 %) sans parler des carrières en plan pour cause de maternité... Quant aux problèmes de harcèlement, entretenu par la forte présence des hommes aux postes à responsabilité, l'actualité s'est récemment chargée de rappeler qu'ils sont constants. Elle pourrait d'ailleurs animer les débats de ce mardi.

Flexibilité

Pour en finir avec les constats partagés, l'UMP va mettre en débat un train de 26 mesures, qui ont souvent recours, faute de réels progrès, aux quotas. Ainsi la majorité projette-t-elle de porter à 40 % d'ici à 2017 (soit la fin du prochain quinquennat) la proportion de femmes parmi les responsables nommés en conseil des ministres. Cette règle serait appliquée dès 2015 pour les autres postes d'encadrement dans l'administration. Les jurys de recrutement dans la fonction publique devront s'y plier dès 2013. Le secteur privé serait pour sa part soumis à la même règle d'ici à 2018 en ce qui concerne la composition des conseils d'administration des entreprises. L'UMP prône également la mise en place de binômes mixtes pour les élections (candidat-suppléant).

Côté temps de travail et partage des tâches, le parti présidentiel fera aussi des propositions. Il compte développer une "approche à la fois plus souple et plus créative du temps de travail" pour permettre aux femmes de mieux concilier vies professionnelles et familiales. Reste à savoir si cette "souplesse" accrue ne touchera à nouveau que les femmes, ou visera à permettre aussi aux hommes à mieux concilier vie personnelle et travail sans pour autant ouvrir la porte à une flexibilité accrue à l'heure où l'idée du contrat unique revient sur le devant de la scène. Autre idée de la majorité, un fractionnement du congé parental pendant les 15 premières années de l'enfant et la création d'un "compte épargne temps familial".