40 millions d'euros pour aider les jeunes à intégrer un emploi

Par Agathe Machecourt  |   |  369  mots
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Le cycle de négociations portant sur l'emploi des jeunes, réunissant syndicats et patronat, s'est clos, ce lundi, sur un projet de redéploiement d'une enveloppe de 40 millions d'euros.

40 millions d'euros. C'est le montant sur lequel semblent s'être accordés patronat et syndicats pour l'emploi des jeunes. 115 millions avaient déjà été dégagés par redéploiement pour l'accompagnement, le logement et la formation en alternance, au cours des trois premières étapes du cycle de négociations.

Concrètement, l'accord prévoit la mise en place d'une aide financière destinée à "faire face aux frais inhérents à une première embauche", à savoir les frais de mobilité, de restauration ou encore matériels. Près de 170.000 jeunes, selon FO et la CFDT, chiffre jugé fiable par le Medef, y seraient éligibles. La condition : être un jeune actif de moins de 26 ans embauché en CDI, en CDD de plus de six mois ou en contrat d'alternance.

Côté financement, c'est l'allocation "reprise et création d'entreprise" (ARCE) du régime d'assurance chômage qui pâtira de ce redéploiement de fonds : le poste verra son enveloppe passer de 50 à 45% du solde des droits ouverts restants pour permettre le financement de ce dispositif, dans la limite de 40 millions d'euros.

Les conditions d'attribution et l'affectation des aides seront, elles, définies dans un cahier des charges qui devrait être élaboré avant le 15 octobre 2011, pour une mesure applicable dés le 1er novembre et jusqu'au 31 décembre 2012.

L'accord prévoit, par ailleurs, la mise en place d'un tutorat obligatoire pour toute embauche en contrat de professionnalisation ou d'alternance. En outre, des binômes d'échanges de compétences entre salariés expérimentés et jeunes arrivés dans l'entreprise seront mis en place. Ils permettront aux uns de profiter de conseils avisés de travailleurs expérimentés, et aux autres de bénéficier des dernières techniques et nouveaux savoir-faire acquis par les jeunes sortant de leurs formations. Et ce, sur la base du volontariat.

Si aucun syndicat n'a indiqué qu'il signerait le projet d'accord, FO, la CFDT et la CFTC ont salué "du concret". Pour la CFE-CGC, en revanche, l'accord ne répond pas à leurs attentes. Quant à la CGT, l'organisation syndicale a quitté la table des négociations avant la fin de la séance, dénonçant la vision "à coûts constants" du patronat.