A moins d'un an des présidentielles et pour amléliorer le fameux pouvoir d'achat des Français, toujours en berne, voilà une mesure qui va faire grincer des dents les grands distributeurs.

Christian Estrosi, le député-maire UMP de Nice, a présenté le 13 juillet dernier une proposition de loi limitant le plafonnement des marges réalisée par la grande distribution à 20%. Du moins, sur les produits de première nécessité.

Ce projet de loi prévoit également que les consommateurs soient informés des marges nettes annuelles des acteurs de la grande distribution. Ces propositions ont été saluées par l'association de consommateurs UFC Que Choisir, qui souligne la difficulté de mettre en place des prix "transparents".

L'idée n'est pas sans rappeler celle de Ségolène Royal qui veut plafonner le prix des produits de base, comme l'essence.

Mais pour Jacques Crécel, délégué de la Fédération du commerce et de la distribution « il faut arrêter les fantasmes ». Il trouve cette proposition de loi "facile, démagogique et totalement éloignée des réalités de terrain". D'après lui, les marges brutes servent à payer, entre autres, le personnel. Il ajoute que les marges nettes moyennes sont de 1,5% quand Christian Estrosi soutient qu'elles sont comprises entre 30 et 50%.

En réalité, cette mesure sur les marges est quasiment inapplicable, tant elle remettrait en cause la concurrence et les négociations entre distributeurs.