Quand l'UMP exprime sa solidarité avec le peuple grec...

L'UMP votera sans états d'âme ce mardi à l'Assemblée nationale le deuxième plan de sauvetage de la Grèce. Au nom de la solidarité dans la zone euro.
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« Aujourd'hui, dans la zone euro, dès qu'un pays est fragilisé, c'est un devoir que de ne pas le laisser en proie à ses difficultés financières », indiquait lundi le secrétaire d'État au commerce Frédéric Lefebvre. En clair, pour l'UMP, qui a débattu ce week-end du cas grec, mais surtout plus largement de la crise de l'euro lors du campus du parti organisé à Marseille, il faut sauver « le soldat » grec au nom de la solidarité des pays de la zone euro, même si la situation ne semble pas s'éclaircir.

Fin juillet, le parti serrait les rangs derrière Nicolas Sarkozy et se félicitait du nouveau plan d'aide européen à la Grèce. Il avait même salué avec un bel enthousiasme la création du Fonds monétaire européen dans un communiqué intitulé « Le FME est né ! ». Cette position est toujours affichée au sein de l'UMP, qui votera donc ce mardi à l'Assemblée nationale (puis au Sénat) le deuxième plan d'aide à la Grèce, alors qu'il suscite une inquiétude croissante, notamment au regard de l'exposition des banques et des compagnies d'assurances françaises dans l'affaire.

Même si les socialistes ont décidé de s'abstenir, « il n'y a pas véritablement de ligne de fracture avec l'opposition sur le dossier, notamment au sein de la commission des Finances de l'Assemblée nationale », note Olivier Carré, député UMP du Loiret, membre de cette commission. Et celui qui est aussi secrétaire national à la stratégie économique du parti de la majorité de poursuivre : « Cela peut expliquer que l'opinion publique française ne voit pas les choses sous le même angle que l'opinion publique allemande », qui se montre beaucoup plus critique sur les risques de faillite de la Grèce (voir ci-contre). Et si on n'entend pas beaucoup les Français sur ce sujet, c'est selon lui parce que « l'élément de solidarité [avec la Grèce, Ndlr] est peut-être plus fort. Est-ce par amour de l'euro ou parce qu'en période de crise, les Français ont le sentiment qu'il faut se serrer les coudes. Difficile de le dire ».

Il estime par ailleurs que « les Français, à l'inverse de leurs voisins outre-Rhin, ne considèrent pas la dette grecque comme un puits sans fond ». Surtout « si la sphère financière privée suit. Ce qui est prévu dans l'accord franco-allemand », rappelle Olivier Carré.

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