La Commission européenne a confirmé jeudi sa précédente prévision d'une croissance économique de 1,6% cette année en zone euro.
Seul le bon début d'année permettra de compenser le ralentissement de l'activité qui est attendu au second semestre. Bruxelles a ainsi revu à la baisse, d'un demi-point de pourcentage, la prévision de croissance pour le troisième trimestre (+0,2%) et le quatrième (+0,1%) dans la zone, selon des données publiées par l'office européen des statistiques Eurostat. "L'économie mondiale a connu un ralentissement et les espoirs que la crise de la dette souveraine se dissipe progressivement ont été déçus", a indiqué la Commission. De fait, "les risques pour la croissance restent défavorables".
Plus pessismiste que le FMI
Concernant la France, Bruxelles a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour l'année, à 1,6%, contre 1,8% dans ses prévisions de mai. Cette anticipation s'avère plus pessimiste encore que celles du FMI (1,8%) et du gouvernement français (1,75%). Dans l'ensemble de l'Union européenne, la croissance est attendue à 1,7%, contre 1,8% annoncé en mai, en raison d'une forte révision à la baisse pour la Grande-Bretagne (+1,1%, contre +1,7%).
L'exécutif européen a également publié de nouvelles prévisions pour l'inflation, qui devrait atteindre 2,5% en zone euro. C'est un peu moins qu'attendu (2,6%), mais largement supérieur à 2%, le niveau ciblé par la Banque centrale européenne. L'ensemble de l'Union devrait même enregistrer un niveau d'inflation de 2,9%.