Martine Aubry veut surtaxer les gros revenus à partir de 100.000 euros

Par Sara Sampaio  |   |  348  mots
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La candidate aux primaires du PS veut taxer à 50% les revenus de plus de 100.000 euros.

A une semaine du premier tour de la primaire du PS (organisée les 9 et 16 octobre), Martine Aubry, passe à l'offensive. Elle s'est prononcée dimanche en faveur de la création d'une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu, à 50%, à partir de "100.000 euros par part fiscale". Le gouvernement propose une taxation de 3%, "c'est-à-dire un taux de 44% à partir de 500.000 euros par part fiscale". C'est "ridicule", a-t-elle estimé.

Son adversaire, François Hollande, a quant à lui affirmé, lors du Grand rendez-vous Europe 1-iTélé-Le Parisien, que le vainqueur de la présidentielle en 2012 devrait prendre "des décisions lourdes...". Dont une hausse des prélèvements obligatoires, devenue "une évidence". Le député de Corrèze a ajouté que même si Nicolas Sarkozy ne se représentait pas, il ferait pour sa part la même campagne quel que soit son adversaire de droite.

Le débat a par ailleurs tourné au vinaigre entre les candidats au sujet du non cumul des mandats, propositions du projet PS. Pour François Hollande, cette limitation doit "concerner les députés et les sénateurs" et s'appliquer en 2014, à partir des "prochains scrutins locaux". "Il faut commencer à faire dans les actes ce que l'on dit dans sa parole", a répliqué Ségolène Royal, sur Canal Plus. François Hollande et Arnaud Montebourg font "applaudir le non-cumul des mandats", mais "dès qu'ils en ont l'occasion [...] cumulent le mandat de parlementaire et de président de conseil général", a-t-elle souligné. "François a promis aux sénateurs qu'ils pourraient continuer à cumuler, d'où un certain nombre de soutiens", a-t-elle critiqué, comme Martine Aubry avant elle.

Alors que la campagne s'emballe, les sondages font monter la tension. Une enquête Ifop, parue dans Le Journal du dimanche, montre que François Hollande recueillerait 42% (+ 1 point) des intentions de votes des sympathisants de gauche, loin devant la maire de Lille (27%) et Ségolène Royal (11%). Une hypothèse peu au goût de cette dernière, qui a appelé ses troupes à se "révolter" contre le "lavage de cerveau" des sondages.